A la voir juchée sur ses escarpins, taille mannequin et sourire radieux, le regard qui s’égare parfois dans une contemplation, on a du mal à l’imaginer menant un combat. Et pourtant. « Je tire mon énergie vitale de mon amour pour le Bénin », commence-t-elle une fois son esprit revenu au Teranga, un fast-food de la Haie-Vive, quartier de Cotonou où nous avons rencontré Marie-Madeleine Akrota, alias Mylène Flicka.
Plume acérée et sens de la formule : son premier fait d’armes remonte à mai 2015. Sur son blog, la jeune femme règle alors son compte à l’homme politique béninois Edgard Guidigbi, « ce fils de femme », lui rétorque-t-elle, qui avait écrit sur Facebook être « hostile au travail salarié des femmes ». Elle a 19 ans.
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En avril 2016, quelques jours après l’investiture de Patrice Talon, le nouveau président du Bénin, la téméraire lance la campagne #GiveMeMyCredit pour permettre aux photographes et autres créatifs de conserver la propriété intellectuelle de leurs œuvres. Cette campagne est lancée après qu’un photographe a été rudoyé par la garde républicaine pendant qu’il prenait en photo la première dame. Pourtant, son cliché s’était retrouvé, quelques jours plus tard et sans aucune mention de son nom, sur le compte Facebook de Mme Talon.
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