Depuis le 18 septembre 2017, tous les collèges, lycées et écoles du Bénin ont rouvert leurs portes pour le compte de l’année académique 2017-2018. Si du côté du gouvernement, on se félicite d’avoir pris des mesures indispensables pour se conformer au calendrier scolaire cette fois-ci, tout semble avoir été fait sur fond de forcing et les ratés demeurent. Deux semaines après la reprise des cours, des classes sont toujours sans enseignants et des affectations ne sont pas encore achevées. Du Ceg Suru-Léré au Ceg Littoral en passant par Agblangandan, Sèkandji, Akpakpa –centre et autres collèges sillonnés, les élèves se baladent toujours dans la cour et dans les ruelles. Quelques classes seulement ont démarré les cours. La situation des vacataires venant à peine d’être régularisée, avec le nouveau mode de recrutement, seuls les enseignants permanents et contractuels disposent d’un emploi de temps et dispensent les cours. Or, faut-il le souligner, les enseignants vacataires constituent le gros lot des enseignants et par surcroit, devrait être un préalable à régler dès les premières heures. Le comble est que d’après la correspondance adressée aux Directeurs départementaux des enseignements secondaires, de la formation technique et professionnelle par le Directeur de cabinet du ministère, aucun emploi de temps ne peut être attribué à un enseignant vacataire avant la fin des affectations. Car, de sources bien renseignées, il faudra d’abord servir les enseignants contractuels et permanents. Tous les vacataires retenus sur les listes ne pourraient d’ailleurs pas servir cette année. La fin des affectations étant annoncée pour le 30 septembre prochain, il faudra encore patienter pour voir les apprenants arrêter d’errer dans les ruelles et la cour de récréation. Certes de grands efforts ont été consentis pour satisfaire les revendications des acteurs du secteur éducatif, mais la précipitation caractéristique des préparatifs laissent entrevoir simplement tout un cafouillage autour de la reprise des classes. Il faudra désormais sauver les meubles !
Aziz BADAROU