L’Afrique vit, elle aussi, à l’heure de l’ubérisation des transports. Mais ici, être autoentrepreneur n’est pas une nouveauté, et participe de façon essentielle à l’économie. Cotonou, au Bénin, est exemplaire concernant la variété de l’offre de transport. De la moto-taxi au 4X4 jaune, le transport permet de gagner sa vie... chichement.
C’est au Bénin que serait née la moto-taxi. C’est à la fin des années 80 que la moto a définitivement remplacé le vélo pour assurer la livraison de marchandises, puis le transport de passagers. En 2011, selon Slate, 30.000 conducteurs de taxi-motos circulaient dans la capitale Cotonou, et 100.000 dans tout le pays. Bref un phénomène. Puis, le taxi-moto a fait école, du Togo à l’Ouganda, profitant à chaque fois de la même réalité économique.
A Cotonou, la moto-taxi a même un nom: on l’appelle un zémidjan. Ce qui veut dire «emmène-moi vite!» dans la langue locale. Et au beau milieu du réseau routier «compliqué» de Cotonou, nids de poule et embouteillages, la moto-taxi est devenue incontournable. L’absence de transports en commun dignes de ce nom a fait le reste. Le zémidjan est rapide et disponible à tout moment, on le hèle dans la rue d’un geste de la main et d’un «Kêkê non» définitif, l’équivalent du «hep taxi» parisien.
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