Pour sauver la Banque africaine pour l’industrie et le commerce (Baic) d’un naufrage de l’envergure de celle de la Bcb, le Conseil des ministres du mercredi 27 septembre 2017 a décidé de racheter le capital de la banque. En effet, au cours de l’Assemblée générale mixte de ses actionnaires, tenue à Paris le 02 juin 2017, il a été décidéde de recourir à l’Etat béninois comme partenaire pour assurer le redressement de la Banque.
Le Conseil des ministres a approuvé la communication et instruit le ministre de l’Economie et des finances, aux fins de conclure pour le compte de l’Etat béninois, un accord en vue de la reprise par le Bénin de la Baic au prix des fonds propres, et de rendre compte au Conseil de toutes les diligences effectuées à cet effet. L’objectif de l’Etat n’est pas de s’approprier définitivement de cette banque. Il pourra se désengager d’ici quelques années, avec une plus-value bénéfique pour l’économie nationale. En effet, la non-résolution globale et à temps des problèmes structurels majeurs pourrait conduire au retrait de l’agrément de la Banque par la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). La banque africaine pour l’industrie et le commerce (Baic) est actuellement confrontée à d’énormes difficultés opérationnelles qui pourraient amener à la cessation de ses activités. Mieux, l’agrément devrait êtreretiré si des mesures urgentes ne sont pas prises pour son redressement. Ne pouvant rester insensible à cette situation, le gouvernement a décidé de lui redonner vie au regard du potentiel de rentabilité et développement qu’elle présente. A travers cette décision, le gouvernement vient d’éviter à notre pays des effets néfastes d’un éventuel retrait d’agrément sur les finances publiques nationales et vient aussi de renforcer la stabilité économique. Le système de gestion rigoureux qui sera mis en œuvre par l’Etat permettra à notre pays de disposer d’importantes ressources. A cet effet, le ministre de l’économie et des finances a été instruit par le chef de l’Etat pour conclure au nom de l’Etat béninois un accord ; ce qui matérialisera la reprise par l’Etat de la Baic au prix des fonds propres.
Armel Nelson Avadémey