L’école béninoise a repris avec ses récurrentes difficultés, dont celle des effectifs pléthoriques dans les salles de classe. Une situation qui ne favorise guère le bon déroulement des activités académiques.
L’école béninoise a rouvert effectivement ses portes le 18 septembre 2017. Apprenants des écoles, collèges et lycées ont repris le chemin des classes. Dans les écoles primaires publiques, les écoliers sont entassés. Sur les tables et bancs, 4 à 5 apprenants sont, alors que la norme réglementaire est 2 écoliers par table. En effet, le brouhaha dans lequel les élèves et leurs enseignants travaillent chaque jour peut les rendre malades. A l’école primaire publique Ayélawadjè 2, le constat est patent. On dénombre soixante-cinq (65) élèves au Cours moyen première année (Cm/1) groupe A et 67 élèves au Cm/1 groupe B. Les écoliers reçoivent les enseignements à eux donnés par leur éducateur dans une canicule sans précédent. Guillaume Agbossou, maître du Cm/1 groupe A apprécie : «C’est à peine que les écoliers ainsi disposés arrivent à suivre de façon convenable le cours. Selon M. Agbossou, le nombre pléthorique des écoliers dans les salles de classe est dû à «la fusion des groupes dans les établissements scolaires». Malheureusement, c’est dans ces conditions que les élèves seront évalués. Célestine Houessou, directrice du groupe A justifie : «La suppression du groupe C dans les écoles publiques depuis l’année dernière est l’une des causes principales du nombre pléthorique d’élèves dans les classes».Il faut, fait-elle observer, une meilleure condition de travail pour les apprenants et les enseignants, afin que le rendement soit meilleur. Pour sa part, le chef de la Circonscription scolaire de la Zone d’Akpakpa, Aimé Baloré, reconnait que la « situation inquiète réellement les acteurs du système éducatif. Il ne s’agit pas du manque de personnel qualifié dans les établissements qui justifie cet état de choses, mais plutôt de la fermeture de certains groupes par l’Etat du fait de leur effectif insuffisant», fait-il remarquer. Normalement, ajoute-t-il, une classe doit contenir au minimum45 élèves. La plupart des élèves ne se plaignent guère de leur nombre pléthorique. Ils estiment qu’au nombre de 05 par table, le travail en groupe est plus aisé. Pour Nicolas Mitchozounou, parent d’élève, l’effectif pléthorique de la classe ne permet pas un bon déroulement des cours. Il accuse même l’Etat d’être responsable de la situation. Ce problème n’est pas sans conséquence sur l’éducation des apprenants. A en croire la directrice de l’Ecole primaire publique d’Ayélawadjè 2, le risque pour les écoliers d’avoir de mauvais résultats à la fin de l’année scolaire est très élevé. Ils implorent les gouvernants et les différents acteurs du système afin de parer au plus pressé.
Gloria Houngbé
(Stag)