Le dossier de marchés routiers relatifs à l’aménagement et au bitumage des voies Porto-Novo – Akpro-Missérété et Pobé - Adja-Ouèrè – Ouinhi attribués au groupe Ofmas défraie toujours l’actualité au Parlement. Avec de nouveaux détails et questionnements, le député Nourénou Atchadé vient d’interpeller lui-aussi le Gouvernement sur la question, après son collègue Guy Mitokpè. Il relève des insuffisances dans la gestion de ce contrat de marché qu’il juge nécessaire d’élucider.
En effet, se fondant sur les déclarations des uns et des autres, l’élu du peuple constate qu’au lancement des travaux en juillet dernier, le directeur général des Infrastructures, Jacques Ayadji, et le ministre chargé des Infrastructures d’alors, Hervé Hêhomey, ont fait croire au peuple béninois que le marché sera exécuté en Bot avec un préfinancement de l'entreprise Ofmas. Selon lui, il est également dit que la société sud-africaine a été éliminée parce qu'elle ne dispose pas de garantie financière suffisante pour exécuter les travaux. Le 17 septembre dernier, poursuit le député dans sa question orale avec débat, l'ex-ministre chargé des Infrastructures, dans le cadre de ses tournées de visite de chantier, constate que l'entreprise Ofmas, malgré l'avance de l'Etat, est en retard sur le chronogramme. Il ne fallait pas plus pour que le représentant d’Ofmas monte au créneau et ne reconnaît pas avoir reçu d'avance du Gouvernement. Le député de l’Opposition parlementaire se se dit donc tout confus lorsqu’après le limogeage du ministre Hêhomey, le directeur général des Infrastructures fait une conférence de presse et confirme l'avance de 20 milliards de francs Cfa faite à la société Ofmas. Face à ces différentes déclarations, le député Nourénou Atchadé s’impatiente de savoir la nature du contrat qui lie l'entreprise Ofmas à l'Etat béninois dans le cadre de l'exécution des travaux d'aménagement et de bitumage des tronçons Porto-Novo - Akpro-Missérété et Pobé - Adja-Ouèrè - Ouinhi. Il exige que soient fournies au Parlement copies de tous les documents signés par les deux parties. Aussi, le Gouvernement doit-il donner le coût par km et le montant total de ce marché, les facteurs qui expliquent éventuellement le montant exorbitant du marché en comparaison avec les prix au km dans la sous-région et le taux d’intérêt auquel l’Etat béninois a accordé l’avance de démarrage au groupe Ofmas et les conditions du remboursement de ce montant de préfinancement?
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau