14 milliards 56 millions 442 mille 591 francs Cfa, c’est la cagnotte financière des dépenses de l’année 2017 que l’Assemblée nationale du Bénin vient de reconduire pour l’année 2018. Ses membres ont examiné les grandes masses de ce budget, ce lundi, à l’hémicycle avant de donner leur quitus pour son adoption.
Conformément aux dispositions des articles 149 et 150 du Règlement intérieur, le premier questeur de l’institution, l’honorable Valentin Aditi Houdé, a présenté le projet du budget 2018 de l’institution parlementaire à ses collègues députés, à l’hémicycle. Le constat fait par tous est la constance du budget, malgré la volonté des parlementaires de moderniser l’institution et de renforcer l’axe du contrôle de l’action gouvernementale. Et à Valentin Houdé de justifier qu’il s’agit d’un budget qui tient compte des réalités socioéconomiques du pays et des difficultés de mobilisation de ressources auxquelles l’Etat est confronté.
C’est un signal fort que la deuxième institution de la république vient de donner en maintenant son budget intact, a ajouté l’argentier parlementaire. Mais son collègue Nazaire Sado y trouve certaines incohérences et suggère une suspension de la séance afin de lui permettre de mieux comprendre certaines choses. Sa demande sera rejetée plus tard, suite aux interventions de certains de ses collègues. C’est un budget responsable, note le député Louis Vlavonou. Car, ajoute-il, il tient compte des réalités économiques actuelles et de ce que les ressources mobilisables au niveau de l’Etat central ne sont pas meilleures en raison de la crise économique mondiale. « Le budget est resté constant, c’est la preuve que l’Assemblée nationale entend les cris de détresse de la population…», a-t-il lâché. Les interventions des autres députés ont essentiellement tourné autour des difficultés relatives au manque de bureaux pour les députés, au manque de moyens pour l’animation des circonscriptions électorales et pour l’animation des réseaux interparlementaires. Ils ont surtout montré leur attachement au dossier du chantier du siège de l’Assemblée nationale et à l’amélioration de leurs conditions de travail. D’autres élus ont, pour leur part, déploré la stagnation du budget puis montré que tout semble donner l’impression que le budget leur a été imposé. Au terme des discussions, le projet du budget soumis au vote, a été adopté par l’ensemble des députés.
Germin DJIMIDO