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Divergence et antagonismes avant les élections : Les solutions de l’Abdc pour un apaisement
Publié le vendredi 6 octobre 2017  |  Matin libre
Frédéric
© aCotonou.com par DR
Frédéric Joël Aïvo, agrégé des Facultés de droit




Les cinquièmes entretiens politiques de l’Association béninoise de droit constitutionnel (Abdc) ont permis de trouver quelques solutions pour faire grandir la démocratie béninoise « dans la divergence et l’apaisement ». Plusieurs communications ont meublé ce moment de réflexions organisé hier ? jeudi 05 octobre 2017 à Cotonou.

L’Abdc a une fois encore réussi à réunir autour d’une table les grandes composantes de la classe politique. Au cours d’une journée de réflexions, les participants aux cinquièmes entretiens politiques de l’Abdc que dirige le Professeur Frédéric Joël Aïvo, ont souligné la nécessité de travailler au renforcement de la démocratie béninoise. « La démocratie béninoise à l’épreuve des antagonismes politiques : comment faire grandir la démocratie dans la divergence et l’apaisement? » était en effet le grand thème de la rencontre. C’est Me Huguette Bokpè Gnacadja qui posera le diagnostic des maux minant le jeu politique national à travers la communication intitulée « Etat des lieux de l’animation de la vie politique depuis l’alternance d’avril 2016». A l’entendre, ces derniers mois, les partis politiques ont perdu encore un peu de leur crédibilité. Ils affrontent des dissensions internes et certains sont tentés par le piège du régionalisme selon elle. L’avocate soulignera par ailleurs que le climat politique a été vicié par l’échec du projet de révision de la Constitution et la destitution des maires. Le député Valentin Djènontin a, pour sa part, indiqué quelques signes annonciateurs d’une période de trouble dans sa communication qui portait sur le sous-thème : «Comment faire grandir la démocratie béninoise dans la divergence et l’apaisement ?». « Nous nous approchons dangereusement des années 88 et 89», a-t-il déclaré. Selon lui, Patrice Talon a décrété lui-même l’opposition, les leaders d’opinion s’expriment difficilement et les opposants sont persécutés. «La manière dont les Finances publiques sont gérées actuellement, on ne l’a jamais connue dans ce pays. Il n’y a plus de règles », a-t-il regretté. Le député Orden Alladatin plutôt proche du pouvoir, qui faisait un développement sur le même sous-thème, soutiendra que « la loi de la majorité sur la minorité, c’est la démocratie». Et de poursuivre : « Arrêtez d’instrumentaliser les préoccupations existentielles de nos populations pour vous opposer à la vision du Chef de l’Etat ». En guise de solutions, le député de l’Union fait la Nation a montré que la révision de la charte des partis politiques doit être une priorité. « Il nous faut aménager un système efficace de bonne gestion et de garantie des libertés », a-t-il fait savoir. Le 1er Vice-président de l’Assemblée nationale qui a présenté le sous-thème : « L’apaisement est-il possible avant les échéances électorales ? », a, lui, d’abord montré qu’ «il y a des risques de détérioration de notre espace politique », avant d’inviter la classe politique au consensus. « La démocratie béninoise est une démocratie consensuelle. Il faut créer des mécanismes de consultations régulières », a martelé Eric Houndété. « Nous devons aider le président de la République à réussir. Mais l’aider, ce n’est pas faire du conformisme », insistera Valentin Djènontin qui a demandé au gouvernement de se montrer tolérant, d’accepter la différence et de respecter les textes. Le président de l’Abdc qui a relevé un nouveau défi avec le soutien de la Fondation Hanns Seidel ce jeudi, a précisé qu’il fallait faire parler les acteurs politiques. « La discordance est indispensable. Les critiques, nécessaires. Mais jusqu’où sommes-nous capables d’aller?», s’est-il interrogé. Pour le Professeur Frédéric Joël Aïvo, le Bénin entre bientôt dans un nouveau cycle d’élections, et il était important d’évaluer les mutations que peut connaître la scène politique nationale.

Allégresse SASSE
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