Les membres du Conseil économique et social ont reçu, ce jeudi 5 octobre, à Cotonou, une délégation conduite par le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki. C’était pour mieux s’imprégner du Programme d’action du Gouvernement (2016-2021) lancé le 16 décembre 2016.
Le Programme d’action du Gouvernement a été exposé, ce jeudi 5 octobre, par une délégation conduite par le ministre d’Etat, secrétaire général à la Présidence de la République, Pascal Irénée Koupaki, aux conseillers du Ces. « La promptitude et la qualité des membres de la délégation augurent de la marque de considération que le chef de l’Etat accorde à la requête que nous lui avons adressée », s’est réjoui Augustin Tabé Gbian, à l’entame de la séance d’échanges.
« C’est un devoir et un plaisir pour le Gouvernement de répondre aux sollicitations des membres du Conseil économique et social », déclare le ministre Pascal Irénée Koupaki, accompagné d’Achille Houssou et d’Alain Hinkati, tous deux membres du Bureau d’analyses et d’investigations (Bai) basé à la Présidence de la République.
Pascal Irénée Koupaki a présenté le Programme d’action du Gouvernement (Pag) comme un programme ambitieux qui découle de l’état de la gouvernance qui, après analyse, induit et requiert de profondes réformes. Des réformes basées sur des investissements massifs et l’orientation vers une administration de développement. Le Pag, explique-t-il, prévoit de nombreux projets et programmes mais dotés d’études de faisabilité qui nécessitent patience, foi et abnégation.
Puis Achille Houssou rappelle les grands axes du Pag qui constitue un outil de pilotage de l’action gouvernementale. Le programme se fonde sur trois piliers : le premier porte sur le diagnostic institutionnel, la consolidation de la démocratie, de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance et le deuxième est axé sur la transformation structurelle de l’économie ; le troisième pilier concerne l’amélioration des conditions de vie des populations.
S’agissant du premier pilier, il contient deux axes stratégiques ; le deuxième comprend trois axes et le troisième pilier est structuré autour de deux axes stratégiques. Le Pag, c’est 45 projets phares, 95 projets sectoriels pour 500 000 emplois directs et indirects dont le coût global est estimé à un montant de 9 000 milliards avec le recours prioritaire au partenariat public-privé, soit 67% des investissements envisagés assurés par le privé. L’approche du Gouvernement, expose Achille Houssou, est simple et vise la maîtrise des facteurs de production dont surtout l’énergie. Le tout soutenu par la construction de l’aéroport de Glo-Djigbé, celle des routes à travers tout le pays et le port à moderniser. Achille Oussou relève que les secteurs comme le tourisme, l’agriculture, les infrastructures, le numérique, l’électricité, le cadre de vie, la cité de l’innovation et du savoir, l’eau potable et la protection sociale pour ne citer que ceux-là, sont privilégiés.
Et pour mettre en œuvre les projets et programmes, cela nécessite des réformes qui ont été présentées par Alain Hinkati de la Présidence de la République qui a participé à la présentation du Pag aux conseillers. Pour lui, le Pag nécessite également un ensemble de 77 réformes dont 24 sont des réformes phares. Elles relèvent du cadre constitutionnel et visent à mettre en place un cadre démocratique plus équilibré et une gouvernance renforcée.
Le président du Ces et le collège des conseillers ont reconnu la pertinence du programme d’action et souhaitent vivement que sa mise en œuvre impacte durablement le bien-être des populations.
Didier Pascal DOGUE