Abomey, 07 oct. 2017 (ABP) – Le président du parti Restaurer l’espoir (RE), Candide Azannaï, a dévoilé le positionnement de son mouvement politique, désormais dans l’opposition, ce samedi, lors du conseil national ordinaire tenu à Bis hôtel à Abomey, en présence des membres fondateurs du creuset RE, 120 délégués venus de tous les départements et des militants.
« Le parti Restaurer l’espoir se démarque de la tragi-comédie politique qui se déroule actuellement, et prend l’engagement d’une opposition pure et nette », a clarifié son président, Candide Azannaï, ancien ministre démissionnaire du gouvernement de Patrice Talon.
Il entend mener une « opposition virile » pour l’intérêt général, parce qu’il est à l’écoute du « peuple meurtri ». « Seuls, nous avancerons et nous devons nous appuyer sur les plus braves parmi nous, et au sein de la population. Et nous avons les capacités de cette opposition, les capacités intellectuelles, les ressources, les réseaux, l’expérience et l’ancienneté», a martelé le président de Restaurer l’espoir.
Candide Azannaï a présenté le diagnostic issu des travaux du congrès de Cotonou qui concluait au dérèglement du Bénin à l’ère de la Rupture, visiblement préjudiciable aux populations. Mais plus préoccupant, selon lui, c’est que ce dérèglement brutal affecte les générations futures. Raison pour laquelle, l’orateur préconise des médications idoines pouvant permettre de mieux secourir les populations « plaintives sous les dégâts qu’exerce sur elles le Bénin déréglé par les incohérences du Bénin dit révélé ».
Ces assises placées sous le thème « Mieux s’organiser pour mieux défendre les populations », sont dédiées à la définition d’une thérapie politique en vue de permettre au parti d’assumer sans complaisance, sa vocation de positionnement au sein des larges masses laborieuses de nos villes et de nos campagnes, et sa vocation d’instrument au service de nos populations, a-t-on défini.
Pour Candide Azannaï, ce dérèglement a atteint l’âme spirituelle de la nation, les bases de notre tradition morale, menace les fondements institutionnels de la République, les secteurs vitaux de l’économie, déstabilise la sécurité financière du pays, violente la gestion des solidarités et hypothèque l’essence même de notre expérience démocratique.
« C’est un acte criminel d’épargner la pauvreté et de meurtrir le pauvre, confondre la pauvreté aux pauvres. Il n’est pas humain de renforcer la pauvreté et de la fortifier par des suppressions massives et revanchardes d’emplois, de déclencher dans le même temps des sévices injustifiés contre les pauvres, les marginalisés, les jeunes et les vulnérables », a fustigé l’ancien ministre de la défense.
Il a aussi dénoncé le désir effréné de la personnalisation des institutions et le projet de privatisation censitaire du système partisan, qui pourront, selon ses termes, plonger le Bénin dans une dictature d’une autre époque.
Au terme de ce conseil national ordinaire, un nouveau bureau exécutif national du parti, passé de 27 à 17 membres a été élu, avec à sa tête son président, Candide Azannaï, le secrétaire général du parti, l’He Guy Dossou Mitokpè, de même que les cellules de bases étoffées.
ABP/IA/JFH