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Selon Bercy, la France ne centralise plus que 50% des réserves des pays de la zone franc
Publié le lundi 9 octobre 2017  |  Agence Ecofin
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© Autre presse par DR
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(Agence Ecofin) - Comme il fallait s’y attendre, la réunion d’automne des 14 ministres des Finances et de l’Economie de la zone Franc, n’a pas éludé la question de la monnaie commune à ces Etats. Si les différents protagonistes affirment que le sujet n’a pas été évoqué, lors de la réunion pare qu’il n’était pas à l’ordre du jour, bien qu’il y ait des discussions informelles, une source du ministère français de l’Economie et des finances, citée par l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, prend de haut la polémique qui enfle sur cette devise continentale et excipe de la fixité de la parité par rapport à l’Euro.

«La France est, via le franc CFA, un filet de sécurité régionale des pays africains de la zone», lâche ce responsable.

Car, souligne l’hebdomadaire panafricain, les pays de la zone bénéficient d’un découvert illimité en cas d’épuisement des réserves au Trésor français. Une situation que trouve avantageuse le gouverneur de la Banque des Etats d’Afrique centrale, Mahamat Abbas Tolli.

«La monnaie, prise de façon isolée, ne fait pas le développement ; et les Etats ont décidé de rester ensemble parce que c’est utile », a-t-il indiqué lors de la conférence de presse.

Malgré la baisse de 50% du volume des devises déposées au Trésor français par la zone, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie, indique que la France reste disposée à discuter des perspectives et du destin du compte d’opérations dont les dépôts pourraient encore diminuer sur la demande des Etats.

«Il ne faut pas confondre ces difficultés économiques réelles liées à la chute des cours des matières premières avec le fait d’appartenir à une zone monétaire commune», a expliqué Bruno Le Maire, lors de la conférence de presse de clôture de la réunion. «La monnaie est là pour garantir la stabilité et la protection contre l’inflation des économies des épargnants. Là-dessus, les objectifs sont remplis», souligne-t-il en réfutant l’idée d’une probable dévaluation du franc CFA.

Au sujet des décisions de portée générale, les assises d’automne ont arrêté que les pays de la zone, face à la conjoncture économique difficile, rendue défavorable par la baisse des cours des matières premières, déploient davantage d’efforts dans la mobilisation des ressources propres. Ils ont adopté 21 résolutions devant permettre une sortie de crise, au nombre desquelles figurent l’élargissement de l’assiette fiscale, la réduction des déficits publics, la maîtrise de l’endettement, le respect des critères de convergence.

Les argentiers de la zone Franc se sont également accordés sur la réduction de l’économie informelle et la promotion des paiements en ligne afin de limiter la manipulation des espèces.

«On ne peut pas envisager de réduction durable de la dette ni de relance de l’économie et de croissance sans mobilisation des recettes fiscales», précise le ministre français de l’Economie.

Au sujet de la dette des Etats, le ministre camerounais de l’Economie, Louis Paul Motaze, indique, quant à lui : « on a des pays qui ont un niveau d’endettement moins élevé tandis que d’autres ont dépassé les critères de convergence à savoir le seuil de 70% ».

Dans un contexte marqué par la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole, la Banque de France relève que la zone Franc reste un gage de stabilité économique. Pour François Villeroy de Galhau, gouverneur de cette institution, les deux sous-ensembles, la CEMAC et l’UEMOA, ont su maîtriser l’inflation et, aujourd’hui, affichent des taux de croissance qui dépassent ceux des pays non producteurs d’hydrocarbures, en particulier, et de l’Afrique subsaharienne en général.

SeM
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