Il était jusque-là dans l’intelligence du parti « Restaurer l’Espoir ». Il s’est toujours conformé à la ligne idéologique du parti depuis son adhésion. Mais depuis ce samedi, les collègues du bureau exécutif national du parti réunis en congrès ordinaire à Abomey, ont décidé de l’exclure pour « insubordination ». L’honorable député Patrice Nobimè Agbodranfo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, n’est plus membre du parti de l’ancien ministre de Talon, Candide Azannaï. Loin d’émousser son ardeur à soutenir les réformes du Gouvernement, la nouvelle dont il attend la notification officielle depuis ce week-end, ne l’ébranle point. Sur l’émission matinale à grande audience de la télévision Canal 3 Bénin, le député de Cotonou a décrié la gestion autocratique faite par Candide Azannaï du parti « Restaurer l’Espoir ». « Je n’ai pas été consulté mais je prends acte de la décision quand bien même je n’ai pas été consulté… »,arépondu, d’un air serein, l’invité de mon confrère Tanguy Agoi, ce mardi matin, sur Canal3 Bénin. L’honorable Agbodranfo Nobimè a ensuite rappelé les dispositions de l’article 5 de la Constitution du 11 Décembre 1990 avant de présenter son diagnostic de la gestion du parti. « Au sein d’un parti politique, il faut accepter la divergence des points de vue. Les partis ont l’obligation de promouvoir les principes de la démocratie. Mais nous avons l’impression que certains partis se forment et sont gérés comme des sociétés privées. Je viens constater à travers cette décision que mon parti n’a pas fait exception à cette observation. Nous avons très souvent observé la chose… ». L’ancien colistier de Candide Azannaï, avant sa démission du gouvernement en Mars 2017, n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer la gestion solitaire et autocratique faite d’un parti qui pourtant, regorge un certain nombre de cadres. Mais avant cette réplique sanglante, l’Elu du peuple a, à travers une déclaration faite sur sa page Facebook, rassuré ses militants, amis et sympathisants et l’ensemble du peuple béninois de son engagement à servir l’intérêt général de la Nation. Il a, pour finir, réitéré son soutien au Président Talon dont les réformes visent à engager le Bénin sur la voie du développement.
Déclaration de l’honorable Patrice NOBIME AGBODRANFO
Je voudrais, avant toute chose, exprimer mes sincères remerciements à toutes les personnes qui m’ont témoigné leur solidarité suite à la décision de mon exclusion du parti « Restaurer l’Espoir » par Monsieur Candide AZANNAÏ. Je prends acte de de cette décision dont j’attends la notification.
Au lendemain des assises de la Conférence des Forces Vives de la Nation, nous avons doté, avec un engouement et une grande fierté, notre pays d’une Constitution qui stipule en son article 5 que les partis politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent librement leurs activités dans les conditions déterminées par la Charte des partis politiques. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale, de la démocratie, de l’intégrité territoriale et de la laïcité de l’Etat. Ainsi, tout parti politique démocratique est censé promouvoir à l’interne et à l’externe la liberté d’expression et l’acceptation de la contradiction. Or, certains partis politiques dans notre pays fonctionnent comme des sociétés privées, font entrer qui ils veulent et font sortir qui ils veulent et n’admettent pas de ce fait, la contradiction. Et si mon exclusion du Parti Restaurer l’Espoir par Monsieur Candide AZANNAÏ est due à mon attachement aux principes démocratiques, alors je laisse le peuple souverain pour qui j’ai une grande estime apprécier.
Mes chers Compatriotes,
J’ai deux principes qui me caractérisent : le respect de l’autorité établie parmi les hommes, car toute autorité vient de Dieu. Aussi, je suis attaché au principe de la responsabilité et du respect de la parole donnée. Lorsqu’on pose un acte, on l’assume jusqu’au bout. Je suis attaché à ces deux valeurs et par respect à ces deux principes, j’assume mon choix jusqu’au bout. C’est en cela la grandeur d’un homme politique.
Qu’il vous souvienne que lors des dernières élections présidentielles de 2016, nous nous sommes battus contre vents et marrées pour porter au pouvoir Patrice TALON qui dès sa prise de pouvoir a amené de courageuses réformes dans tous les secteurs de notre pays afin d’engager notre pays, le Bénin sur la route du développement. Ces réformes visent à corriger les carences de la gouvernance de l’équipe précédente marquée par le régionalisme, la corruption à grande échelle, les fraudes sur tous leurs aspects, la politisation de notre administration, la gabegie financière et les concours frauduleux. Nous trouvons donc nécessaire qu’il faut engager de vraies réformes constitutionnelles, politiques, économiques et sociales.
Mes chers Compatriotes,
Les difficultés que connait notre pays sont inhérentes aux réformes annoncées par le Président de la République, Patrice TALON. Après chaque décision ou acte du Gouvernement, j’analyse avant toute décision l’impact positif à court, moyen et long terme sur le bien-être et l’épanouissement du peuple. Tout acteur politique qui aime le peuple souverain doit réfléchir dans ce sens et dans ces conditions, nous ne pouvons que soutenir le Gouvernement à travers ces réformes capitales pour la construction d’une Nation forte et prospère.
Mes chers Compatriotes,
Je n’agis pas par intérêt personnel ou par émotion mais j’agis par conviction pour l’intérêt supérieur du peuple souverain et de la Nation.
Je crois au développement de notre pays à travers la mise en œuvre des réformes. Je crois à la réussite de Patrice TALON de relever notre pays. Je suis optimisme à l’amélioration effective des conditions de vie et le bien-être de nos populations. C’est ce qui oriente mes votes de lois qui cadrent bien avec le développement de notre pays. Ceux qui sont auteurs des actes de détournement, de gabegie et autres complots pour maintenir le peuple dans la pauvreté seront rattrapés tôt ou tard par l’histoire.
Je demeure optimiste à la gouvernance du Président TALON et demande au peuple Béninois de croire aux actes politiques que je pose. Mon éducation ne me permet pas de bafouer les intérêts du peuple souverain.
Je vous réitère donc mon engagement à ne servir que l’intérêt général de la Nation.
Vive la démocratie,
Vive le Bénin,
Je vous remercie.
Honorablement vôtre !
HONORABLE PATRICE NOBIME
AGBODRANFO