Profitant du congrès de l’Udbn de Claudine Prudencio, l’ancien président de l’Assemblée nationale, François Abiola, est revenu sur les raisons de son ralliement au régime de la Rupture au détriment des Forces cauris pour un Bénin émergent. Selon lui, c’est l’échec de la façon de gérer les formations politiques qui a fait que des hommes sans parti politique arrivent au pouvoir au Bénin.
Sans langue de bois, le Professeur François Abiola a dit du fond de son cœur, les raisons qui l’ont amené, lui et sa formation politique, à faire le choix du soutien du chef de l’Etat actuel. Il a évoqué trois raisons fondamentales. Il a reconnu l’échec de l’animation de la vie politique par les partis qui sont contraints d’aller chercher les non politiques pour leur venir en aide «…les partis politiques sont obligés de faire appel aux sponsors, à des partenaires techniques et financiers pour animer la vie politique. Lorsque nous avons fait tout ça, nous allons nous demander ce qu’il faut faire pour améliorer la démocratie car elle ne peut exister sans les partis politiques. Nous à notre niveau, après avoir écouté le président Talon Patrice, avons dit qu’on peut considérer ce quinquennat comme un quinquennat de transition .C’est pourquoi les partis, sans qu’on ne se parle de façon très profonde, avons décidé d’intégrer ce mouvement avec le Président Talon pour aller vers la réforme du système partisan. Ce qui va nous amener à réduire le nombre de partis, de façon considérable. », Pour lui, depuis que la démocratie est instaurée au Bénin, les partis politiques n’ont jamais véritablement conquis le pouvoir au plus haut sommet, « est-ce que depuis 27 ans, nous avons réussi à le faire ? Déjà la réponse est non et ça veut dire que nous ne sommes pas sur la bonne voie malgré que nous ayons réussi à faire de bonnes choses puisque notre pays est cité aujourd’hui au rang des pays démocratiques et nous avons toujours respecté les alternances démocratiques. » Enfin, l’ancien ministre de Yayi a dit que la division qu’on observe, ces derniers temps, n’est pas de nature à préserver la cohésion dans les formations politiques. « La division au niveau des parents, la division au niveau des communes. Ce n’est pas un secret, ici, et je ne vois pas dans quelle commune vous allez rentrer et á la base, il n’y aura pas un monsieur X et monsieur Y qui ne se parlent pas alors qu’au sommet, les chefs de partis se parlent. ».
José Mathias COMBOU