Le mardi 10 octobre 2017, la route nationale Parakou-Djougou a été coupée à la circulation pendant des heures par certains citoyens de Tourou à l’aide d’une barricade. La raison qui justifie cette situation, qui n’est pas restée sans causer de dommages aux usagers de cet axe, est que l’entreprise Ebomaf, aurait mal exécuté les travaux par endroits. Les manifestants dans leur déclaration en présence de la première autorité de la ville, venue décanter la situation, ont évoqué entre autre griefs, des malfaçons dans les travaux et le non dédommagement. L’entreprise Ebomaf était simplement au banc des accusés.
La direction de l’entreprise Ebomaf, tout en dénonçant une cabale gratuite contre sa structure dont l’expertise en matière de construction n’est plus à démontrer dans la sous région, a tenu à apporter des précisions et clarifications afin d’éclairer la lanterne des uns et des autres.
En effet, la commune de Parakou,est l’une des villes du Bénin qui bénéficie des prestations de l’entreprise internationale en BTP EBOMAF.
Arouna Mohamed de l’entreprise Ebomaf explique qu’il n’a pas encore été procédé à la réception officielle des travaux en cause conformément au cahier de charge. Et c’est justement là, toute la surprise de l’entreprise Ebomaf. Il poursuit pour préciser qu’à la date de la manifestation, les travaux réalisés sont conformes au cahier de charges et que les quelques modifications enregistrées sur le terrain sont du fait de certaines concessions faites avec ces mêmes populations.
Mieux, Il n’a pas manqué d’insister sur le fait que les travaux sont toujours en cours et prendront en compte certaines préoccupations et observations déjà notées par les techniciens de l’entreprise.
Le directeur des travaux de l’entreprise Ebomaf,Arouna Mohamed se désole du fait que, certaines autorités politico administratives ont saisi l’occasion de ce mouvement d’humeur des populations de Tourou pour jeter de l’opprobre sur l’entreprise EBOMAF qui n’est pas à sa première expérience dans la construction des infrastructures routières.
Sur la question du dédommagement des populations, le directeur des travaux de Ebomaf Arouna Mohamed a martelé que cette question n’est pas du ressort de l’entreprise mais plutôt du pouvoir central par l’entremise du ministère des infrastructures et des transports.
L’entreprise dénonce une certaine récupération politique de la situation. C’est pourquoi, par rapport aux allégations du député Rachidi Gbadamassi, Arouna Mohamed a précisé qu’il n’est pas convenable de faire d’amalgame dans un dossier de construction d’une voie inter-Etat. L’honorable fait partir des bénéficiaires de cette infrastructure qui ont droit a des explications détaillées et devrait s’en tenir à cela et attendre la fin des travaux pour voir si ces derniers ne seront pas conformes au cahier de charge.
L’entreprise Ebomaf, rassure le maire de Parakou sur la prise en compte de certaines préoccupations et observations des populations qui ne manquent pas de pertinence. Le directeur des travaux rassure de ce que la réalisation des ralentisseurs sur l’axe routier est en cours, et ce, conformément au cahier de charges, soit 50 ralentisseurs au total.
Pour ce qui concerne les carrières, le maximum a été réhabilité, le reste, interviendra à la fin de la saison des pluies, a précisé Arouna Mohamed. L’éclairage de la route ne devrait en aucun cas constituer un souci, car le câblage est en cours avec une forte probabilité d’achèvement avant la réception même de l’ouvrage, a rassuré le directeur des travaux.
Albérique HOUNDJO
(BR/Borgou-Alibori)