La paralysie des hôpitaux se poursuit sur toute l’étendue du territoire national. Le mouvement de paralysie des formations sanitaires déclenché par le Collectif des syndicats de santé depuis le 30 Août 2017 est encore loin de connaitre son épilogue. Et ceci, en raison de l’absence d’un dialogue franc entre les agents de santé et le gouvernement, selon le porte-parole du Collectif, Adolphe Houssou.
D’une grève d’avertissement de 48heures à un durcissement de ton avec la grève de 72heures avec service minimum et par tacite reconduction, les hôpitaux sont toujours paralysés. Et il n’est point question de fléchir sans avoir satisfaction à leurs revendications, a confié le porte-parole du Collectif des syndicats de la santé et secrétaire général de l’Intersyndicale des ressources humaines en santé (Irhs), Adolphe Houssou. Faut-il le rappeler, ces derniers désapprouvent le rapport de la Commission technique des réformes dans le secteur sanitaire. Ils exigent donc la publication du rapport avant la mise en œuvre des recommandations de la Commission. Après la prise des décrets autorisant la mise en œuvre desdites réformes, les responsables syndicaux du secteur de la santé ont estimé avoir été victimes d’un marché de dupe et s’opposent à la politique de privatisation des hôpitaux. Pour lui, le gouvernement a entretenu jusque-là un faux dialogue social avec les partenaires sociaux. D’un autre côté, ces manifestants exigent la mise sur pied d’un comité regroupant les représentants des acteurs sociaux et les différents corps en vue d’étudier à fond le rapport de la commission des réformes et faire des propositions subséquentes. Très remontés contre le gouvernement qui, selon eux, fait la sourde oreille à leurs revendications, ces travailleurs menacent de durcir le ton à nouveau et de passer à 72heures de grève sans service minimum dans les hôpitaux. Des actions musclées de protestation telles que des marches, des mouvements de débrayage et de rétention des rapports d’activité sont également prévues jusqu’à la satisfaction complète de leurs revendications.
Aziz BADAROU