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Production d’alcool local dans le Sud-ouest du Bénin: Les difficultés des agents contrôleurs sur le terrain
Publié le vendredi 13 octobre 2017  |  La Nation




Dans les départements du Mono et du Couffo, les structures en charge de la lutte contre la fabrication des boissons frelatées savent qu’il existe des contrefacteurs. Mais ils n’arrivent pas à mettre la main sur ces derniers.

La lutte contre la vente des boissons frelatées dans les départements du Mono et du Couffo n’est pas une mince affaire. Ceux qui sont chargés de mener cette lutte sont confrontés à d’innombrables difficultés sur le terrain.
La première difficulté des agents de la direction départementale de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat est que la plupart des consommateurs sont complices, en ce sens que la chose se passe au vu et au su de tout le monde. Les détaillants et même les consommateurs censés fournir des informations ne veulent pas dénoncer le phénomène. Ils ne veulent pas non plus saisir les services compétents. Pour ces derniers, c’est de ces activités que vivent les producteurs. Les dénoncer, c’est les mettre en difficulté. Raison pour laquelle ils ont peur de dénoncer les auteurs.
La deuxième difficulté est que les textes autorisent les agents contrôleurs à envoyer en prison ceux qui sont épinglés dans cette activité ou de leur faire payer une amende. Après le paiement d’amende, l’on croit souvent que les mis en cause ont mis fin à leurs activités. Ce qui apparemment n’est pas vrai dans la mesure où les produits continuent d’être vendus sur les marchés.
« Au ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, nous disons que c’est des commerçants et c’est eux qui existent et nous existons », souligne Louis Dansou qui estime que l’autre possibilité qui s’offre à eux, agents contrôleurs, c’est de les accompagner à aller vers la formalisation de leurs activités. « Ce que les contrefacteurs ne veulent pas du tout », regrette-t-il. Car, formaliser les activités, c’est les amener à faire faire des analyses dans les laboratoires, les conseiller sur les doses des constituants. C’est aussi les amener à donner un nom à leur produit afin de le déposer comme marque pour être protégée. Dans ce cas, ils auront le brevet et ne fabriqueront que cette marque-là. « Mais, nous apprenons que les contrefacteurs font tout à la fois. C’est pourquoi, ils ne veulent pas être accompagnés pour la formalisation de leurs activités», révèle Louis Dansou.
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