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En vérité : Mission délicate au Togo !
Publié le lundi 16 octobre 2017  |  Fraternité
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© Autre presse par DR
Le président du Bénin à Abidjan pour une visite de travail et d’amitié




Grand test diplomatique pour Talon et quatre de ses pairs de la sous-région ! Avec les présidents Roch-Marc Christian Kaboré, Nana Akufo-Addo, Alassane Ouattara et Mahamadou Issoufou, il a été mandaté par l’Onu pour mener la médiation dans la crise au Togo. Mission compliquée mais pas impossible. Et pour cause, entre l’opposition et la mouvance Faure Gnassingbé au pouvoir à Lomé, c’est depuis des semaines, un langage de sourds. Incapables de s’entendre sur le minimum et de laver le linge sale en famille, la seule issue pour les deux parties en conflit au pays d’Eyadéma, c’est la médiation à l’international.
D’ailleurs, quand c’est désormais la rue qui dicte son diktat à la classe politique au Togo, avant que la situation ne devienne irrespirable, les Nations Unies devraient parer au plus pressé. C’est donc au regard de la complexité de la situation chez notre voisin de l’Ouest que l’Onu, après l’échec de l’Oif, a choisi de jouer les cartes Talon, Kaboré, Ouattara, Akufo-Addo et Issifou.
Mais au Bénin, en dépit de ses qualités de médiateur, on craint beaucoup pour cette mission délicate confiée à l’homme du Nouveau départ. Sinon, Talon, c’est déjà à l’interne, des crises compliquées résolues. Mais, qui parle de la classe politique en effervescence au Togo, ne parle pas forcément des méthodistes et des musulmans en brouille au Bénin. D’où, contexte et réalités différents, approches tout aussi différentes.
Seulement, si médiateur qualifié se prouve d’abord chez soi, il est alors dit que Talon peut, de par sa participation à la médiation, aider à dénouer le puzzle togolais. Et, plus que ses pairs, il a intérêt. Primo, quand ça dégénère au Togo, le Bénin, voisin immédiat, est envahi avec toutes les conséquences que cela suppose. Secundo, pour Talon, accusé, à tort ou à raison, de sciemment bouder les sommets internationaux, c’est un défi à relever pour rehausser son image écornée.
Evidemment, du côté du compétiteur-né, ce ne sont pas les atouts, pour se faire accepter par les parties en conflit au Togo, qui manquent. Président d’un pays où l’alternance est de mise et les tripatouillages de la Constitution pour s’éterniser au pouvoir sont à jamais bannis, l’homme du mandat unique peut bénéficier, pour son impartialité et son objectivité, de la confiance de la classe politique togolaise.
Maintenant, le nœud gordien de la médiation, c’est comment convaincre l’opposition d’accepter aller au référendum, dans un pays où jadis, les résultats des élections sont connus d’avance ? Ou encore, comment leur faire avaler que Faure Gnassingbé bénéficie d’autres mandats après l’adoption de la Constitution de 1992 ? Vraiment Compliqué !
En plus, au Togo, il faut encore et toujours douter de la neutralité des institutions de contre-pouvoir et celles en charge des élections. Dans ces conditions, rétablir le dialogue entre l’opposition et la mouvance Faure Gnassingbé, dans l’intérêt du peuple togolais, ce n’est pas une mince affaire. Forcément, il suffira juste des appréhensions d’un camp, pour que les réticences polluent l’environnement togolais. Alors, à Talon et à ses pairs de bien s’armer pour ne pas passer à côté de l’essentiel. Après, qui sait si d’un avenir de médiateur à l’international après la Marina, l’homme du Nouveau départ peut rêver ?

Angelo DOSSOUMOU
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