Le 21ème siècle est caractérisé par l’expansion des réseaux sociaux, le canal de communication le plus rapide. L’usage abusif de cet outil fait que d’aucuns le qualifient de vecteur de la dépravation et autres vices. Mais, les plus futés profitent de cet outil pour prospérer.
« Si je suis devenu multimillionnaire aujourd’hui, c’est en partie grâce aux réseaux sociaux… », confie, l’air détendu, Tim Frederick, jeune nigérian spécialisé dans la confection des rideaux modernes, qui a installé sa boutique au Bénin, précisément à Abomey-Calavi. Mieux, Serges Djitrinou, responsable d’une boutique de prêts-à-porter déclare : « Je vends la plupart de mes habits en ligne, et je vous assure que ça rapporte plus que lorsque je les vends au Bénin. Même si ça me fait dépenser en termes de forfait internet, je sais que je gagne…. ». Tout comme ces deux acteurs, les réseaux sociaux, loin d’être un outil ou de dépravation, constituent une très grande opportunité.
Les réseaux sociaux jouent un rôle important dans la vie quotidienne. Il s’agit entre autres de Facebook, Twitter, Whatsapp, Viber et autres. Presque tous les jeunes utilisent, au moins, un réseau social chaque jour. Ils sont devenus des principales méthodes de communication. On peut communiquer avec des amis ou des membres de sa famille, partout dans le monde, presque tout de suite. En outre, les réseaux sociaux, comme Facebook, sont un moyen de rester en contact avec les amis, anciens comme nouveaux. On peut partager ses pensées, photos, vidéos, etc, avec tous ses amis d’un seul clic. « Il y a deux semaines, un ami m’a envoyé sur Whatsapp un avis de recrutement d’un Conseiller juridique pour un cabinet d’expertise comptable. J’ai postulé et j’ai été retenu. Cela veut dire que les opportunités sont désormais à portée de main…. », précise Damien Sonou, juriste. Au-delà de tout ceci, « Les réseaux sociaux sont un outil utile pour les entreprises ainsi que pour les jeunes. Ils permettent aux entreprises d’avoir un contact direct avec leurs clients. La plupart des entreprises ont leur propre page Facebook ou compte Twitter où elles peuvent informer les clients des nouveaux produits ou des offres spéciales en même temps qu’elles y reçoivent leurs commentaires. Les réseaux sociaux font aux entreprises une grande publicité.. », dit Jean-Baptiste Houngan, Webmaster.
Ignorance fatale… !
Sur une dizaine de jeunes interrogés, la moitié ignore encore l’utilité des réseaux sociaux. La plupart sont occupés à communiquer ou à effectuer des appels presque gratuitement. A en croire Gloria, étudiant en Géo2, « les réseaux sociaux ne servent pas à grand-chose. Quand je poste une photo, j’espère avoir le maximum de ‘’J’aime’’. Comme ça, je suis branchée… ». Plus loin, Firmin, élève en 1ère dans un complexe scolaire de la place, affirme que les réseaux sociaux facilitent le transfert des messages à moindre coût. « Avec 500 Fcfa de crédit, j’ai la possibilité de discuter avec des amis pendant toute la journée...Mieux, dans les groupes Whatsapp, on a facilement les contacts des personnes inconnues. Ce qui facilite les relations… », ajoute-t-il. Dans le lot, seulement deux jeunes ont avoué qu’il font le business autour des portables ‘’2ème main’’ via les réseaux sociaux. Très peu de jeunes béninois profitent donc véritablement de cet outil qui rend riche.
Gagner des réseaux sociaux
Vendre des articles sur les réseaux sociaux requiert tout un art. Selon Jean-Baptiste Houngan, quatre étapes importantes doivent caractériser la vente en ligne. La première étape, selon lui, consiste à attirer l’attention et se positionner comme un expert visible, ceci en trois actions. Il est d’abord question d’optimiser son profil sur les réseaux sociaux. Ceci passe par la mise en ligne d’une photo de profil professionnelle, une description incitative et des mots clés stratégiques. Il s’agit aussi de partager un contenu pertinent et d’intégrer la communauté appartenant au même secteur. La deuxième étape, dit-il, est de nouer une relation durable avec les contacts et les convertir en prospects. « Il est question ici d’identifier les contacts engagés et intéressés et d’exposer clairement ses intentions… », explique-t-il. Une autre étape, poursuit-il, c’est d’entrer les contacts et les échanges dans un logiciel Crm. Il est aussi important de noter les prospects en fonction de leur niveau d’intérêt et de personnaliser les comminations en fonction de cette note. La dernière étape, conclut-il, vise à maintenir une relation durable pour faire des clients les meilleurs prescripteurs.
Patrice SOKEGBE
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