Pendant que la désinformation bat son plein, le seul recours dans le dossier du « Ravip », reste une fois encore le gouvernement. Les experts en charge du processus se doivent enfin de sortir de leur réserve pour expliquer l’outil.
Le Ravip est un outil dont le premier bénéficiaire reste et demeure le citoyen. Son droit à l’information juste ne doit souffrir d’aucune défaillance, car il s’agit justement de ses données personnelles. Outil révolutionnaire annoncé, le Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip) attend toujours d’être compris par la masse. Ceux-là même qui a priori sont considérés comme des experts ne sont pas mieux éclairés, ce qui pose une fois encore la question de la disponibilité de l’information. Alors que les jours du lancement de ce programme se décomptent à pas feutrés, il est plus que jamais utile d’informer suffisamment le grand nombre. Que peut-on entendre par Ravip en français facile ? Que regorge-t-il et que gagne le citoyen de Pèrèrè ou d’Ifangni à adopter cet outil ? Pourquoi le Ravip et quelle place occupe désormais la Liste électorale permanente informatisée (Lépi) dans le processus d’Etat civil ? Le citoyen a le droit de savoir et les sorties régulières des cadres et experts en charge de la question pourra aider à dissiper le flou actuel. On a beau diaboliser les opposants qui s’en prennent chaque jour que Dieu fait à cette société Safran, mais on n’en saura pas plus. La seule voix qui prime actuellement est la leur et aucune autre, ne serait-ce pour apporter un minimum de contradiction dans ce bal de déclarations qu’on peut supposer fausses.Pourquoi Safran et pas une autre?Quelles sont de façon technique les raisons qui motivent son choix et quel est son parcours en Afrique et dans le monde ? Autant de précisions à apporter pour tout au moins confondre les détracteurs et situer l’opinion qui ne manque tout de même de s’informer par les moyens dont elle dispose sur cette société. La polémique enfle, la confusion est à son paroxysme, le devoir d’apporter la meilleure information se pose avec acuité. Avec la vitesse de la désinformation contre qui rien ne s’oppose désormais, l’inaction pourrait être un choix fatal.
AT