L’Agence nationale de traitement (Ant) et le Comité technique de pilotage (Ctp), ont fait, mercredi 18 octobre 2017, à la salle polyvalente du ministère de la Justice, le point sur l’évolution du processus de réalisation du Recensement administratif à vocation d’identification de la Population (Ravip). L’objectif était de mettre fin à la polémique entretenue à tort sur ce projet.
« Techniquement, nous sommes prêts pour que l’opération démarre le 1er novembre dans les 546 arrondissements », a ténu à déclarer le président du Ctp, Jean Aholou, à l’entame du point de presse. Le Ravip n’a pas une finalité électorale. Il permettra de mettre fin aux tracasseries administratives des populations. Pour ce qui concerne le niveau d’évolution du processus, selon le coordonnateur général de l’ANT, Jean-Claude Ahouanvoebla, à la date d’aujourd’hui, les structures en charge des opérations ont déjà obtenu les différentes autorisations auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). De même, la méthodologie de collecte des données sur le terrain est déjà validée, le matériel nécessaire est déjà disponible et les agents collecteurs seront déployés dans les 546 arrondissements dans les prochaines heures. Les activités prévues sur les plans techniques et de la communication sont déjà également bouclées. Pour ce qui concerne l’identification des sites de collecte et de répartition des kits nécessaires à l’opération, le résultat d’une opération conduite par l’ANT sur toute l’étendue du territoire national, en complicité avec les élus locaux, révèle que les 546 arrondissements que comptent les 77 communes du Bénin ont été répartis en 2.162 zones pour un total de 5.303 villages.
W.N
D’autres avantages attendus du Ravip
Pour planifier le développement équilibré du territoire, l’Etat béninois s’est rendu compte de ce que de nombreux citoyens qui se connaissent entre eux ont des difficultés à prouver leurs identités. Or, l’exigence de plus en plus accrue de la preuve de l’identité pour bénéficier de certains droits (droits sociaux, droits économiques, droits politiques) se fait sentir à tous les niveaux. De même, les tracasseries administratives auxquelles sont soumises les populations à la quête de la carte d’identité, du casier judiciaire ou du passeport deviennent insupportables.
Depuis le 19 juin 2017, la loi 2017-08 portant identification des personnes physiques en République du Bénin est entrée en vigueur. Elle suscite beaucoup d’espoir puisqu’elle prévoit, dans ses dispositions, la mise en place d’un registre national de population et des registres communaux sur la base des éléments d’identification des personnes au Bénin.
Ainsi, pour opérationnaliser cette loi et apporter toute la solution aux constats présentés ci-dessus, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre, dans une première phase, une opération d’identification massive de la population à partir d’un Recensement administratif initial à vocation d’identification de la population (Ravip).
A travers cette opération de recensement, les finalités ci-après sont visées. Primo, il s’agira de doter chaque Béninoise et Béninois d’un numéro personnel d’identification (Npi), sur la base duquel il pourra obtenir une carte d’identité nationale électronique aux multiples fonctions. Ce numéro personnel d’identification figurera sur tous les actes officiels qui l’identifient au sein de la société. Le numéro personnel d’identification est individuel, personnel, incessible et permanent. Secundo, il sera question de doter le Bénin d’un Registre national de population (Rnp). Tertio, l’enjeu sera de régler définitivement la situation des citoyens sans acte de naissance, donc favorise la mise en place d’un état-civil moderne et fiable. Du fait, tout citoyen recensé recevra, à la fin de l’opération, une carte unique multifonctions. Ce sera une carte à tout faire, une carte qui simplifie la vie.