Au Bénin, comme partout ailleurs dans le monde, l’internet est devenu une denrée précieuse et indispensable. Tous les secteurs d’activités en dépendent. Dans l’éducation, la recherche, l’économie, l’agriculture, le commerce, les finances, la santé, l’habitat, le sport, la musique, pour ne citer que ces domaines, le recours à la toile est systématique. En un seul clic, des informations, a priori hors de portée, sont immédiatement transmises avec toutes les précisions possibles. Les services rendus aux utilisateurs de la toile sont tels qu’il est impossible de s’en passer. Mais, nettement meilleur sous d’autres cieux, l’accès aux offres internet de qualité à moindre coût est encore du domaine du rêve au Bénin. Les consommateurs, constamment roulés dans la farine, rongent leur frein et subissent le diktat des fournisseurs. Ces derniers, imperturbables et en territoire conquis, n’agissent qu’en fonction de l’appât que le gain exerce sur eux.
Fort heureusement, pour le plus grand bonheur des consommateurs, les lignes commencent par bouger. Depuis sa nomination à la tête du ministère de l’économie numérique et de la communication, Rafiatou Monrou, ingénieur télécoms de son état, bouscule les habitudes. Sans tambour ni trompette, elle abat avec ses collaborateurs une œuvre titanesque. Le lancement la semaine écoulée du Programme de développement des infrastructures de télécommunications et des technologies de l’information et de la communication (PDI2T) est déjà un grand pas en avant. En effet, grâce à ce programme, les fournisseurs d’accès internet pourront exploiter mieux que par le passé les infrastructures mises en place par le gouvernement pour améliorer leurs prestations. Dès à présent, ils ont le dos au mur et devront remettre en cause certaines pratiques afin de satisfaire entièrement leur clientèle que sont l’administration, les entreprises et les particuliers.
Sous l’instigation de Rafiatou Monrou, les fournisseurs d’accès internet, public comme privés, sont invités à connecter leurs équipements sur les deux câbles sous-marins dont dispose le Bénin. Auparavant, la plupart d’entre eux étaient connectés sur un seul câble. En cas de panne, cela occasionnait des désagréments monstres aux consommateurs. Toujours dans l’optique de faciliter la tâche aux fournisseurs, le ministre leur permet de se servir des infrastructures de liaison de Bénin Télécoms à titre de location. Pour ce faire, un nouveau catalogue des prix minutieusement étudiés leur a été présenté. Cerise sur le gâteau, le gouvernement a initié un programme ambitieux de déploiement de la fibre optique sur toute l’étendue du territoire national. Grâce au ministre, le niveau actuel du maillage est connu des fournisseurs d’accès internet qui devront à leur tour, investir pour renforcer leurs infrastructures afin de bénéficier de ce projet.
Dans un proche avenir, l’internet sera disponible pour tous à coût réduit. C’est l’ambition nourrie par le gouvernement et qui se traduit progressivement en actes par le ministre de l’économie numérique et de la communication. Puisque l’ensemble du territoire doit être connecté à internet, Rafiatou Monrou s’active pour le lancement imminent des projets « villes connectées » et « foyers connectés ». Sous peu, le Bénin ne sera plus considéré comme un gros village. L’administration intelligente, le e-service offert par l’Etat aux administrés figurent dans le programme d’actions du gouvernement. A l’opérationnel, c’est une femme, Rafiatou Monrou qui a bénéficié de la confiance du chef de l’Etat. Sur ses épaules, pèsent de lourdes charges. Ses actions parlent en sa faveur. A elle de maintenir le cap. Lorsque les consommateurs pourront surfer sur internet à volonté à moindre coût, elle aurait atteint, en ce moment-là, un objectif phare assigné à son ministère.
Moïse DOSSOUMOU