Depuis quelques jours, certains individus sèment la confusion dans l’opinion publique au sujet du Recensement administratif initial à vocation d’identification de la population (Ravip). Au nombre de ceux-ci, des syndicalistes. En témoigne les mobiles de leur marche de protestation du vendredi dernier à Cotonou aux côtés des acteurs politiques, pour dénoncer l’opérateur technologique. C’est possible qu’ils ne comprennent pas les tenants et aboutissants de ce recensement qui vise à doter chaque citoyen d’un numéro personnel d’identification sur la base duquel il pourra obtenir une carte d’identité nationale électronique aux multiples fonctions.
Pourtant, le Comité technique de Pilotage du Ravip, en attendant la phase de communication publique, a entrepris, dans une démarche de communication institutionnelle, une série de rencontres avec les composantes majeures de la société dont les organisations professionnelles, les élus locaux et évidemment les centrales syndicales. Ce qui a permis d’informer ces acteurs du contenu de ce recensement administratif qui démarre le 1er novembre prochain. C’est un moyen pour éviter que ces composantes de la société ne découvrent pas l’opération seulement au moment où la campagne de communication de masse va être menée. Cependant, contrairement aux autres structures, les centrales syndicales n’ont pas donné une suite à la demande d’audience du Comité technique déposée depuis le 30 août 2017. Une nouvelle invitation a été formulée le 18 octobre dernier pour une séance d’échanges prévue pour ce jour, en marge de la rencontre avec le clergé catholique.
Le Comité technique de pilotage a démontré là toute sa bonne foi. Il n’attend donc que l’ouverture d’esprit des responsables des centrales et confédérations syndicales pour leur faire comprendre les réelles motivations du Ravip. Un instrument qui, avec le concours de tous les acteurs, permettra au Bénin de satisfaire, avec diligence et promptitude aux services sociaux de base.
Richard AKOTCHAYE (Coll.)