95 sages-femmes et 10 encadreurs venus de tous les départements du Bénin ont suivie durant cinq jours, une formation sur la réanimation néonatale. Initiée par les responsables de l’église des fidèles des saints de derniers jours en collaboration avec le ministère de la santé, cette formation a permis aux acteurs de la santé de bénéficier d’une autre approche de réanimation du nouveau-né. « Nous avons bénéficié de l’expertise des formateurs venus des Etats-Unis d’Amérique. Nous qui sommes des formateurs des sages-femmes, avons beaucoup appris lors de cette formation. La méthode qu’ils nous ont apprise est simple. Elle consiste à tout faire pour que l’enfant puisse respirer pendant la première minute de vie appelée minute en or. Cette formation permet de sauver un nouveau-né en détresse vitale. Cette méthode est très simple et peut être utilisée dans notre pays. Les matériels utilisés sont simples : les mains, un linge propre et autres matériels disponibles dans notre pays et nos structures sanitaires », a expliqué Léhila Bagnan Tossa, encadreur. A l’en croire, cette formation leur permet de savoir que l’ancienne méthode comporte des pratiques qui alourdissent le processus de réanimation des nouveau-nés. « Cette méthode nous a permis de savoir qu’il y avait des gestes qu’on faisait avant et qui étaient inutiles d’une part et des gestes qu’il faut renforcer d’autre part. Cette nouvelle méthode simplifie alors les pratiques en termes de réanimation des nouveau-nés. C’est très avantageux pour nos sages-femmes et tous ceux qui interviennent dans les salles d’accouchement », a-t-elle ajouté.
A en croire Goury Martin, responsable de l’église des fidèles de
Jésus-Christ des Saints de derniers jours, cette formation est l’aboutissement d’un processus qui a commencé depuis 2012. Le chemin a donc été long, mais l’essentiel est de sauver les nouveau-nés, futurs acteurs de développement du Bénin. A la fin de la formation, des kits ont été offerts aux sages-femmes afin qu’elles puissent mieux servir leurs formations sanitaires. « Une fois de retour dans nos formations sanitaires, nous allons former d’autres prestataires qui n’ont pas pu effectuer le déplacement afin d’améliorer les pratiques de réanimation des nouveau-nés. L’objectif est de divulguer cette méthode dans toutes les formations sanitaires du pays afin de diminuer le taux de mortalité néonatale », a conclu Léhila Bagnan Tossa.
Isac A. YAÏ