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Jean-Louis Roy ancien Secrétaire général de l`Agence de coopération culturelle et technique (Acct), l’ancêtre de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) |
La planète terre connaît de grands bouleversements qui impacteront durablement toute la population mondiale. L’ancien Secrétaire général de l'Agence de coopération culturelle et technique (Acct), l’ancêtre de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), a décrypté ces changements le mardi 24 octobre 2017. C’était à l’occasion de la conférence inaugurale qu’il a donnée lors de l’ouverture de l’année académique 2017-2018 à la Faculté de droit et de science politique (Fadesp) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Jean-Louis Roy a en effet présenté le thème : «Les changements du monde- De l’aménagement du nouvel espace mondial». Il a identifié deux grands changements à savoir le basculement de la richesse de l’Ouest vers l’Est et le déploiement du numérique dans le monde. Défendant la première idée, il a montré que ceux qui produisaient traditionnellement les richesses mondiales en ont perdu la capacité. Pour lui, l’Occident a besoin de se repositionner aujourd’hui puisque plusieurs pays du tiers-monde accèdent à l’économie sociale du marché. Cette transformation, a-t-il soutenu, favorisée par la fin de la guerre froide, la diffusion du libéralisme dans le monde et la création des voies et moyens d’accès au marché mondial, fait de la Chine un acteur déterminant de la scène internationale. « La Chine veut définir désormais les normes. Elle compte jouer ce rôle à travers l’Organisation de coopération de Shanghai», a-t-il indiqué. Et d’affirmer : « On ne peut plus penser sans parler de basculement. Le basculement du monde est irréversible». Evoquant la deuxième idée, Jean-Louis Roy a souligné que le monde est entré dans une nouvelle ère qui modifiera la façon de concevoir les rapports. Si certains analysent cette ère comme une menace pour la diversité culturelle, le conférencier y a plutôt vu une opportunité pour le monde entier ; une occasion d’intensifier et d’enrichir les relations. A l’entendre, l’Afrique qui est restée jusque-là en dehors de ces évolutions doit pouvoir vaincre l’incapacité à capter les investissements et prendre sa place réelle. Ce mardi, le Doyen de la Fadesp, Frédéric Joël Aïvo indiquant l’importance de l’initiative, a rappelé qu’il est une tradition pour les entités universitaires d’ouvrir l’année académique par une conférence inaugurale. Pour lui, Jean-Louis Roy est un homme très expérimenté, au fait des évolutions et des chamboulements du monde. Le Professeur Aïvo montrera que la conférence inaugurale de cette année accompagne les activités du jeune département de Science politique de la Fadesp. Cette rencontre de réflexions marquée par la présence du Directeur de l’Ecole doctorale de la Fadesp Victor Topanou, a réuni des enseignants, des doctorants, des auditeurs et des étudiants.
Allégresse SASSE
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