Il n’y a point de raisons de croire à une supercherie dans l’organisation des élections rectorales à l’Université d’Abomey-Calavi. Face aux hommes des médias hier, le Professeur Kossivi Attiklémè, Président de la Commission de supervision a tenu à clarifier les incompréhensions suscitées dans l’opinion publique, notamment concernant les éventuels cas d’ajouts. « Aucun rajout n’a été fait. A la Fss, cinq enseignants ont reçu mission et ont pris service régulièrement. Or, l’arrêté dit que les enseignants mandatés par le Ministère et ayant pris régulièrement service sont enseignants appartenant au corps statutaire. La Fss nous a envoyé une liste qui ne comporte pas les noms de ces enseignants. Nous les avons intégrés parce qu’ils sont statutairement reconnus. Dans d’autres établissements, il y a omissions. C’est le cas de la Fsa. Ailleurs, des listes n’ont pas été actualisées. Nous avions été obligés de renvoyer ces listes pour le nettoyage », a déclaré le Professeur Attiklémè. D’ailleurs, depuis le 20 octobre dernier, la Commission avec les Chefs d’établissements s’évertuent à apporter les corrections.
« Tout se fait scientifiquement… »
Toutes les démarches menées pour la constitution du corps électoral ont été dévoilées à l’occasion. Cependant, il a fallu des conciliabules entre les trois organisations faitières pour permettre à la Commission de disposer sans anicroche de la liste des grands électeurs représentatifs des étudiants. Des diligences faites, des quotas ont été trouvés par consensus entre la Fneb, l’Unseb et l’Uneb. « Tout se fait à la commission scientifiquement et socialement », martèle Kossivi Attiklémè. Aussi, la commission a-t-elle fait savoir les dispositions prises face au cas d’un étudiant désigné par ses pairs mais qui n’est pas inscrit au titre de l’année 2016-2017. « Nous nous sommes assurés au niveau du Rectorat de vérifier s’il a validé son inscription. Ce qui nous a conduits à suspendre sa participation aux activités de la commission », a-t-il laissé entendre. Tout se met progressivement en place, selon les membres de la commission de supervision, pour le déroulement en toute transparence de la 4e élection rectorale. Concernant les listes, la communauté universitaire peut se rassurer de ce qu’elles remplissent les conditions. « Nous avons légiféré conformément aux documents que nous avons en place. Ceux qu’on taxait de ne pas être en règle, l’étaient. Ils sont régulièrement inscrits sur les listes du Cames et ont un certificat de reprise de service signé par le Recteur », a-t-il souligné. Place donc au débat d’idées.
Fulbert ADJIMEHOSSOU