Par : Mathieu DAHANDÉ
Très actifs sous d’autres régimes les acteurs de la société civile semblent avoir complètement disparu sous la rupture. Connu pour leur impartialité et pour avoir rétabli a plusieurs reprises la vérité dans nombre de dossiers ou d’affaires d’état, le silence des patrons de la société civile sème le doute dans l’esprit des béninois livrés à eux même face aux positions des partisans. Les neutres ou les non partisans qui permettaient au peuple de savoir la vérité se sont rangés dans un mutisme qui ne dit pas son nom. Dans une certaine presse, un des responsables du moins des anciens veilleurs a déclaré qu’il n’était pas le seul dans le pays pour toujours parler. Mais on peut se demander si en créant l’ONG il avait prévu se faire relayer, et si c’est le cas, pourquoi ne passe-t-il pas la main. Même le FONAC dont les sorties médiatiques donnaient de l’insomnie à certains et dévoilaient certaines choses cachées aux populations, ne sort maintenant que pour faire le point des journées de gouvernance. On veut croire qu’il n’y a plus rien à dénoncer, aucun fait, ni ancien, ni actuel. Mais même si c’est le cas, les responsables et animateurs de la société civile devraient intervenir de temps en temps pour situer le peuple par rapport à l’embarras que laisse peser les partisans. Il n’existe aujourd’hui de veille citoyenne que sur les réseaux sociaux auxquels les béninois accordent peu de crédit. Or tout gouvernement a besoin de cette veille citoyenne pour mener à bien ses actions. La société civile devrait rompre en fin le silence.
Boulevard des Infos