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En toute sincérité : Belle famille sangsue !
Publié le vendredi 27 octobre 2017  |  Fraternité




C’est sans aucun doute un problème, un de plus, qui se pose aux couples. Des beaux-parents vivant au crochet du beau-fils, et cela arrive bien plus qu’on ne peut l’imaginer. Pour autant qu’ils symbolisent une partie de l’être aimé, on se doit de les adopter en même temps que l’on s’unit à sa moitié. Il s’en dégage bien entendu, une posture et des charges. Une sorte de report, sur le couple, de certaines des obligations du conjoint à l’égard de ses parents, obligations alimentaires a priori. Mais, il n’est pas dit que cela soit une chose aisée. Bien entendu, Il faudra contextualiser.
En fait, cela pose rarement problème, lorsque les conditions s’y prêtent et que celui à qui incombent la ou les charges, n’a point de raisons de s’en plaindre. A moins d’être le pire des avaries, c’est à cœur joie que l’on s’y adonne, ne serait-ce que pour en retour, récolter les lauriers et les honneurs. Quelqu’un a dit un jour qu’un beau fils que tout le monde accueille au seuil de la porte et que tout le monde raccompagne, est un beau fils qui assure.
Encore faut-il ne pas tomber sur une belle famille comme il y en a de plus en plus par ces temps qui courent. Une, qui en fait trop, qui ne se satisfait de rien et qui en veut toujours davantage. Là, précisément, savoir dire non et de manière retentissante pour ne pas céder à tous leurs desiderata, pourrait s’avérer hautement salvateur. Toute autre chose ne sera qu’une marche irréversible vers la ruine.
Et là que le bât blesse, c’est quand le beau-fils n’est ni opérateur économique, ni politicien, ni même un cadre de l’administration. Quand, comme un honnête monsieur, il gagne sa vie à la sueur de son front, et que cela suffit à peine, comme c’est souvent le cas, et plus encore sous la rupture, pour assurer à sa petite famille son pain et ses soins au quotidien. C’est le genre dont on se plaint de la posture arrogante et inconvenante à chaque détour de bonne foi chez les parents de madame. L’inverse est suffisamment rare pour ne pas intéresser. Cela est moins souvent l’apanage des parents de l’époux. Ton vau-rien de mari a fait-ci, il a fait ça. Pour qui se prend-il enfin ? Faut-il vous conter les mésaventures de ce beau-fils qui, un malheur n’arrivant jamais seul, commet la maladresse d’avoir comme surnom ‘’Tonton bailleur’’ alors même que dans les faits, il ne baille pratiquement rien ?
- Mémé est là ? demanda-t-il à la nièce de madame.
- oui, répond-elle sans arrière-pensée
- Ok, dis-lui que tonton bailleur est de passage pour lui dire bonsoir.
De retour de l’arrière-cour où mémé concoctait sûrement le repas du soir, la petite dit :
- Mémé dit que tu es bailleur de qui et de quoi ? Elle dit de te dire bonsoir aussi et qu’elle est occupée.
Que restera-t-il à notre ami le bailleur que de se retirer sagement, la queue entre les jambes. Il est le prototype parfait du gendre incapable. Tel est le sort du beau-fils qui n’assure pas. Et il ne faut surtout pas passer sous silence les railleries et les moqueries dont le couple est l’objet à certaines grandes occasions. Et gare à lui, s’il refuse de se taper toute la corvée en ce moment-là.
Comme quoi, gendre, il vaut mieux assurer, sinon tant pis pour vous.
Naguib ALAGBE
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