(Aujourd’hui c’est Soleil fm, demain à qui le tour ?)
Depuis quelques jours les fréquences de la radio Soleil Fm font l’objet de piratage par des individus non encore identifiés qui y font passer de la musique à longueurs de journées, au moyen d’une radio pirate. Au départ, la pratique était limitée aux émissions phares de la radio. Mais de plus en plus elle s’étend à toutes les émissions. Et depuis lors, aucune action conséquente n’est menée pour corriger le tir. Quelques timides réactions sont notées de la part d’instituions, mais également de simples citoyens,auditeurs de la radio, sans déboucher sur une action concrète. C’est ainsi qu’une délégation de l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb), conduite par son président Franck Kpochémè, s’est rendue dans les locaux de la radio, suite à une plainte du directeur de Soleil Fm. De son côté, le Conseil national du patronat (Cnpa) s’est fendu d’un communiqué qui « déplore, condamne et dénonce avec fermeté cette situation attentatoire à la liberté de la presse ». Le Cnpa-Bénin exhorte par ailleurs la Haacà accélérer les travaux du Comité technique mis sur pied à cet effet, afin de démasquer les auteurs de cette pagaille et rétablir Soleil Fm dans ses droits et ceci sans délai. D’autres citoyens béninois, à l’image de Djidénou Steve Kpoton ont déploré la situation,dénonçant la passiveté du gouvernement. Face à ce tableau, l’apathie de la Haac inquiète plus d’un. En effet, interpelé sur la question, le président de la Haac, Adam Boni Tessi, a indiqué qu’une équipe sera déployée sur le terrain, avec le matériel technique adéquat pour vérifier les installations de Soleil Fm, en vue de corriger le tir. Autant de réactions qui condamnent l’acte sans une volonté affichée d’identifier les auteurs. Et pourtant, quand il s’est agi de la suspension dela fréquence de cette même radio, ainsi que de celle d’autres chaines, les professionnels des médias, sous la houlette de l’Umpb, ontorganisé une marche de protestation en direction de la Haac, en vue de la contraindre à la décision. Devra-t-on s’attendre à une réaction similaire de part des journalistes dans les prochains jours ? De toute façon, la situation s’envenime davantage et il urge que des mesures idoines soient prises, pour permettre aux citoyens béninois, de recouvrer leur droit à l’information.
Th. A.