La réforme du système partisan béninois continue de préoccuper la classe politique, et sera au centre des travaux de la deuxième session du Parlement. C’est pourquoi, ouvrant les travaux jeudi 26 octobre 2017, le président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji, a invité ses collègues députés à légiférer dans ce sens.
La 2ème session ordinaire parlementaire de l’année 2017 a été ouverte jeudi 26 octobre 2017 par Me Adrien Houngbédji, président de l’Assemblée nationale. Il a inité ses collègues députés à légiférer sur la réforme du système partisan au Bénin.Pour la circonstance, il a rappelé avec conviction que le Bénin ne peut continuer à se complaire dans l’illusion qu’une véritable culture démocratique est possible avec le système partisan actuel dont les limites ne sont plus à démontrer. Pour Adrien Houngbédji, il n’est pas concevable, que lors des six scrutins présidentiels organisés depuis 1991, les électeurs ont constamment accordé leurs suffrages à des acteurs non partisans, à des projets de société portés par des oiseaux rares. «Il est impérieux que l’Assemblée nationale prenne des initiatives courageuses sur le plan législatif, pour entreprendre des réformes pertinentes qui favorisent l’émergence de grands partis politiques, qui assurent un financement public adéquat, et qui donnent plus de chances aux femmes et aux jeunes et mettent un terme au nomadisme et à la transhumance politique», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : « Il nous appartient, dans le respect des opinions des uns et des autres, de traduire cette vision par des textes législatifs qui offrent à notre classe politique, et aux générations à venir, une meilleure image de la démocratie». Cette session sera également consacrée à l’étude de la loi de finance 2018.
Odi I. Aïtchédji