Le Chef de l’Etat, en sa qualité de Président du Conseil supérieur de la magistrature a présidé ce jeudi 26 octobre 2017 la cérémonie solennelle inaugurale de la rentrée judiciaire à la Cour Suprême pour le compte de l’année 2017-2018. Tenue au siège de la Cour suprême à Porto-Novo, la cérémonie a été l’occasion pour Patrice Talon de rappeler les différents maux qui minent la maison Justice avant de réitérer sa disponibilité ainsi que celle de son gouvernement à œuvrer aux côtés des acteurs de la justice pour un service public à la mesure des exigences de l’Etat de droit. L’appareil judiciaire béninois a-t-il expliqué, est resté tributaire de pressions de toutes natures et en particulier celle de l’argent. A cela, précise-t-il, s’ajoutent les dérives observées dans les rangs des acteurs de la justice eux-mêmes, foulant à terre nombre des principes sacro-saints liés à leur office. Il est revenu sur sa volonté de renforcer le pouvoir judiciaire à travers la réforme constitutionnelle initiée par son gouvernement. Par ailleurs, le Président Talon s’est réjouit des avancées notables enregistrées et des diligences effectuées dans la production des avis motivés et avis juridiques sollicités par son gouvernement. « Je voudrais tant donner à la justice de mon pays les moyens à la taille des missions régaliennes qui lui sont confiées par notre constitution », a déclaré Patrice Talon. Car, il est désormais impératif de travailler à redorer le blason de la justice béninoise en la dotant de moyens qui lui permettent d’accomplir avec diligence la mission à elle confiée par la constitution afin de redonner confiance aux citoyens et aux investisseurs, a-t-il ajouté.
Le président de la Cour Suprême, Ousmane Batoko a quant à lui fait le bilan de l’année judiciaire écoulée. Selon lui, 92 Arrêts ont été rendus par la Chambre judiciaire en dépit de son action décisive dans la gestion du lourd contentieux électoral des municipales, communales et locales ; et 129 Arrêts par la Chambre Administrative en contentieux ordinaires.
Cette rentrée judiciaire a été mise sous le sceau de ‹‹L’obligation de réserve du Magistrat ».
Armel TOGNON