Ça y est ! On y est enfin. Dix-huit mois après sa prise du pouvoir, Patrice Talon a rendu public son deuxième gouvernement. Ce sera en résumé, vingt-deux membres, pour cinq sorties et neuf entrants. Bien entendu, les vides créés par la démission de Candide Azannaï et le limogeage du ministre Hêhomey ont été comblés. Le chef de l’Etat vient ainsi de mettre un terme à cette longue attente dans laquelle l’ensemble de la classe politique, s’est retrouvé depuis l’annonce d’un probable renouvellement de l’équipe gouvernementale. Et si on peut s’en frotter les mains, il restera qu’un acte aussi fort que celui qui a été posé ouvre nécessairement matière à lecture, au regard non seulement des choix opérés mais aussi des perspectives.
Gouvernement politique !
Il sied d’observer d’emblée que L’idée d’un gouvernement fortement politique, nécessaires pour consolider les nouveaux accords et partenariats politiques du chef de l’Etat, est restée lettre morte. Le chef de l’Etat a plutôt fait l’option d’un savant dosage. Du coup, le deuxième gouvernement du nouveau départ peut se prévaloir d’être tout aussi technocrate que politique. Ceci a sans doute pour conséquences, l’absence remarquable sur la liste rendue publique, de certains noms pourtant annoncés avec insistance par dame rumeur. Du coup, Pour Augustin Ahouanvoebla, André Okounlola, Kassa Bathélémy, Adam Bagoudou, et autres, cette fois ne sera la bonne. Il en est ainsi de la Rb aile zinzindohoué, dont il était attendu un représentant et qui à l’arrivée, a été aux abonnés absents. Ce qui n’est à priori pas le cas du Psd de Amoussou, du Fdu de Mathurin Nago ou même du Prd qui eux autres ont tout de même tiré leur épingle du jeu.
Priorité au social !
Toutes les passations de charge sont prévues pour se tenir courant la journée de demain. Après, il faudra se mettre au travail pour apporter des réponses aux attentes sans cesse grandissantes des populations. Dans six mois, cela fera deux ans que le nouveau départ a pris le gouvernail. Et deux ans c’est le délai de grâce demandé aux populations par le chef de l’Etat lui-même. Le moment est peut-être venu pour le gouvernement de commencer à traduire dans les faits les différentes mesures sociales annoncées dans le programme d’action du gouvernement. Ces membres, anciens comme nouveaux devront donc mettre le pied à l’étrier histoire de se montrer à la hauteur de leurs nouvelles charges. Le chronomètre tourne !
Naguib ALAGBE