La chirurgie n’a pas défiguré l’équipe de départ. La lame a été posée avec adresse et les organes sensibles épargnés. L’ossature ne subit pas un profond réaménagement, et les fondamentaux sont bien en place. De 21 postes ministériels, la nouvelle équipe de combat ne passe qu’à 22. Peu d’entrées, mais ça saute à l’œil que les anciens restent les seuls maîtres à bord. Les 9 nouveaux ont de quoi se faire leur religion sur la conduite à tenir pour ne pas être éjectés. Le moins qu’on puisse dire est qu’ils ont des repères. Abdoulaye Bio Tchané, Joseph Djogbénou, Barnabé Dassigli, Aurelien Agbénonci, Romuald Wadagni, Sacca Lafia, José Tonato et autres Adidjatou Mathys se sont sans doute appropriés la vision du chef de l’Etat, et peuvent se targuer d’avoir touché leur prime de fidélité à l’occasion de ce 1er remaniement du régime du Nouveau départ. Ils ont sûrement donné la preuve de leur dévouement pour l’atteinte des résultats. Des plus fidèles alliés, seul Lazare Sèhoueto a été appelé à faire valoir ses compétences ailleurs. L’opinion retient qu’il a été l’un des tout premiers soutiens du candidat Patrice Talon à la présidentielle de 2016. Mais comme le cas de l’ex ministre des transports, Hervé Hêhomey, limogé quelques semaines auparavant, l’homme du Nouveau départ est le seul à en donner les vraies raisons. Une chose est sûre, Talon a confirmé son attachement à la fidélité. Car, dans le rang des nouveaux, on dénombre également d’autres soutiens des premières heures. Il s’agit notamment de Modeste Kérékou et de Alain Nouatin. Dieu n’oublie pas les siens, Talon non plus. Vivement que cela participe de la qualité de la gouvernance et du mieux-être des Béninois.
Arnaud DOUMANHOUN