« Depuis quelques temps, les forêts classées de la Donga constituent des zones de retranchement des transhumants en provenance des pays voisins et de certains malfrats. Sur place, ils se livrent à des actes qui touchent à la sécurité et à la quiétude des populations autochtones : il s’agit entre autres des enlèvements, arnaques, et rançonnements divers. Le préfet du département de la Donga Biao Illiassou, l’a fait savoir au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique alors en tournée dans son département. Face à cette situation, le préfet avait déjà enclenché plusieurs séries d’échange avec les responsables des éléments de différents corps des unités de force de défenses et sécurité et des agents des eaux et forêts afin de remédier à cette situation, avec les autorités locales des régions concernées. Au cours de cette rencontre, l’autorité préfectorale a invité le ministre Sacca Lafia à intercéder auprès du gouvernement pour la mise à disposition de moyens de répression nécessaires pour la libération des zones anarchiquement occupées. Ces propos ont été largement soutenus et approuvés par l’ensemble des maires, chefs de brigades et commissaires présents à cette séance. Ces derniers ont fait remarquer que leur département couvre une superficie de 11 116 km2 avec une population de près de 543 000hbts et comprend plusieurs localités frontalières avec le Togo, la commune de Tchaourou voisine du Nigéria. En cela, plusieurs spectres d’insécurité planent sur leur région. C’est pourquoi, joignant leurs doléances à celle du préfet, ils ont suggéré au ministre de l’intérieur un renforcement des moyens matériels et humains pouvant leur permettre d’assumer pleinement leur mission.
Signalons que l’autre cheval de bataille du préfet de la Donga reste la délimitation des zones frontalières entre d’une part les localités voisines avec le Togo et d’autre part, entre certaines communes de la Donga. A cet effet, le préfet Biao a entreprit plusieurs tournées dans les régions concernées et échangé avec des autorités frontalières togolaises. Au terme de la rencontre, il a invité les autorités chargées de la protection civile et celles qui ont à charge, l’aménagement des frontières à prendre les dispositions nécessaires pour une résolution apaisée de ces différents problèmes pour le bonheur des populations.
M.M