initié par l’association « Germes de pensées », le programme Semis était à son troisième rendez-vous à Parakou. La clôture de ses activités au titre de l’année 2017 est sanctionnée par un atelier de restitution qui a réuni acteurs et auteurs, samedi 28 octobre dernier à l’Institut français de la ville.
Le programme Semis de l’association « Germes de pensées » fait son petit bonhomme de chemin. A l’Institut français de Parakou, samedi 28 octobre dernier, les acteurs et auteurs qu’il a réunis pour un atelier de deux semaines ont démontré, à travers leurs performances, qu’ils ont du talent à revendre. Partis du théâtre organique, ils en sont arrivés au théâtre conté, au cours d’une restitution en présence des membres de la Conférence administrative départementale du Borgou, des responsables de la mairie et du public qui a fait massivement le déplacement.
« Là, nous sommes en train de clôturer les activités du programme Semis pour l’année 2017 avec l’atelier 2 pour lequel 12 des 15 acteurs du premier atelier étaient au rendez-vous, en plus de 4 auteurs. Avec ces 16 personnes, nous clôturons la troisième activité », a précisé Mariam Darra, la coordonnatrice du programme, Mariam Darra, félicitée et encouragée par les autorités présentes.
« En 2018, nous allons boucler avec la promotion parrainée par le préfet du Borgou, Djibril Mama Cissé, puis nous aurons le troisième atelier prévu du 16 au 28 avril 2018 à cause du Fitheb annoncé pour la dernière semaine du mois de mars », a-t-elle indiqué. « C’est vraiment un plaisir pour nous, parce que ce n’était pas évident que nous puissions arriver jusqu’à la fin. Sans l’appui de la direction du Développement de la Coopération suisse au Bénin, nous n’y serions pas parvenus », a témoigné la coordonnatrice du programme.
En effet, dans le cadre de la mise en œuvre du programme, un atelier vivant a eu lieu du 16 au 28 octobre dernier. Il vise d’une part la formation des auteurs en écriture dramatique et mise en scène à travers les ateliers vivants et d’autre part, le renforcement des capacités des acteurs ayant participé du 29 mai au 9 juin dernier à l’atelier vivant 1. Les participants ont bénéficié de l’expertise du conteur de nationalité togolaise, Allassane Sidibé, de la comédienne et dramaturge belge, Mutielle Verhoeven et de Mariam Darra.
Faisant le bilan, Mariam Darra retient la force de cette jeunesse qui veut s’affirmer, son envie de se faire former et d’écrire son histoire et la vraie. « Pas celle-là que l’on nous inculque et nous colle à la peau, mais celle que nous avons envie de vivre et d’écrire avec nos moyens, notre motivation et notre volonté de nous affirmer », insiste Mariam Darra.
« Nous ne travaillons pas sur des copies-collées, des calques, encore moins des stéréotypes. Nous le faisons en tenant compte de qui nous sommes », a-t-elle justifié par rapport à la thématique de la liberté décidée au début de l’atelier. « Nous sommes tous aliénés et il en est de même pour notre liberté. Il urge que nous soyons tous libres », estime Mariam Darra.
Le programme Semis était déjà à Parakou le 29 mai dernier, avec son premier atelier qui a consisté en la formation des acteurs. A l’époque, quinze acteurs avaient été formés par Carole Lokossou, Méchac Adjaho, Nathalie Hounvo-Yèkpè et Mariam Darra. Il y a eu, juste après cet atelier, une création dénommée « La Fabrik 2017» qui avait pris en compte quelques comédiens professionnels du programme Semis du 12 juin au 8 juillet 2017 à Parakou?
Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori