Dans le cadre la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes contre les journalistes, le bureau exécutif de l’Union des professionnels des médias du Bénin (UPMB) en collaboration avec le groupe de presse Educ’Action, a initié ce jeudi à la maison des médias à Cotonou, une conférence-débats sur le thème : « Regard sur les violences et crimes impunis sur les journalistes béninois ».
La commémoration à Cotonou de cette journée est, selon le président du Conseil national du Patronat de Presse et de l’Audiovisuel (CNPA), Basile Tchibozo, une occasion pour amener les journalistes béninois à comprendre leur rôle, à se défendre face aux dictateurs et à renforcer leurs capacités.
Pour la coordonnatrice de l’UNESCO au Bénin, Corine Vignissy Moussa, c’est un plaisir pour l’institution de marquer son attachement à la sécurité des journalistes qui doivent exercer leur profession dans un environnement sain et libre de tout risque de violence et de défendre le droit à la liberté d’opinion et d’expression pour tous.
Une presse libre et pluraliste est l’un des fondements de la démocratie et du développement a-t-elle ajouté avant de préciser que selon les données de l’UNESCO en cours (2017-2018), 102 journalistes ont été tués en 2016.
Plus de 930 journalistes ont été tués ces onze dernières années et 93% ont été des journalistes locaux qui enquêtaient sur les faits locaux d’après Corine Vignissy Moussa, soulignant que l’UNESCO s’attelle pour que la justice soit rendue afin de décourager à jamais l’impunité contre les journalistes.
Le représentant du ministre en charge de la communication, Lambert Dogo, a confié que le gouvernement est à pied d’œuvre pour que leur sécurité soit garantie et a invité les hommes de médias à plus de professionnalisme.
Dans une communication soutenue par une projection vidéo, le conférencier Célestin Akpovo, ancien conseiller à la HAAC, a montré que la sécurité de la presse au Bénin n’est pas garantie. "Il va falloir que l’Etat intervienne pour permettre aux professionnels de médias d’exercer librement leur fonction", a-t-il conseillé avant de réclamer justice aux journalistes victimes de délits afin que ces actes ne se reprennent plus. Monsieur Akpovo a invité également les journalistes à faire preuve de professionnalisme.
Rappelons que l’UNESCO a retenu le 02 novembre de chaque année comme journée internationale de crimes contre les journalistes suite à l’assassinat en 2013 au nord du Mali de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, deux journalistes français.