24h après la célébration de la fête de toussaints, les citoyens béninois ont commémoré hier au cimetière pk 14, les défunts. Il s’agit d’une journée consacrée à la visite aux cimetières, aux prières à l’endroit des parents défunts ainsi qu’à l’entretien des tombes.
Une matinée peu ordinaire au cimetière Pk14 hier. Les uns tenant en main des bouquets de fleurs, les autres des bougies. Le reste du lot s’active à nettoyer les tombes, désherber les alentours, effectuer des travaux de retouche de maçonnerie et de lavage des tombes. Il s’agit bien de la commémoration des défunts. Célébrée tous les 2 novembres, cette journée invite tous les hommes ‘’vivants encore sur terre’’ à prier pour les morts et à leur demander d’intercéder pour nous. Pour Romain Missehoun, les défunts nous restent étroitement liés « Ils ne sont ni des fantômes, ni esprits, ils demeurent des ‘’hommes’’ à part entière. Alors il faut, une journée comme celle-ci pour penser à eux, se souvenir de leur séjour sur terre » a-t-il laissé entendre. Pour la sœur Géneviève de la paroisse d’Akassato, « la journée du 1er novembre est consacrée à la commémoration de tous les saints dans l’église Catholique. Ce jour, les chrétiens catholiques vont à l’église pour prier pour les saints. Mais le 2 novembre est consacré à la commémoration de tous les morts, notamment les âmes du purgatoire ». Cependant, certains citoyens affichent une indifférence par rapport à cette célébration parce qu’ils estiment que ‘’ l’au-delà n’existe pas ‘’. Pour Glèlè Agnès, la fortune dépensée, lors des obsèques n’a pas de sens, si les parents ne peuvent pas penser et prier pour leur regretté le jour de la commémoration des défunts. Elle poursuit « je préfère entretenir le tombeau de ma grand-mère que de dépenser pour des réceptions inutiles ».
Le temps pour certains de faire de bonnes affaires
Sur le lieu, juste à l’entrée du cimetière pk 14, un marché circonstanciel s’anime. Les vendeuses de bougies et de bouquets de fleurs proposent leurs produits aux usagers. On rencontre à l’intérieur quelques ouvriers venus exécuter des travaux ponctuels ou encore les travailleurs habituels des lieux. Les quelques ouvriers rencontrés sur les lieux affirment juste que c’est le gain leur principal objectif. « Moi je suis ici depuis hier, je fais l’entretien des tombes pour les parents contre quelques sous », déclare Jean, un ouvrier rencontré sur les lieux.
Mickaël VOGBE (Stag)