Le gouvernement a pris ces dernières semaines plusieurs initiatives applaudies ou critiquées au sein de l’opinion. Ce sont des actions qui ont été expliquées par le Wilfried Léandre Houngbédji hier dimanche. Evoquant les polémiques nées de la restructuration de certaines sociétés d’Etat, l’invité de Golfe Tv a indiqué qu’elles n’ont pas leur raison d’être. À l’entendre, les réformes en cours sont nécessaires. «Le seul exemple de Libercom dont la restructuration est en cours, montre l’opportunité des réformes. Si ça avait été bien géré, nous n’en serions pas là aujourd’hui», a-t-il déclaré. Le Directeur de la communication à la présidence de la République soutient qu’il n’y a pas de mal à privatiser une société autrefois déficitaire et qui doit apporter de la plus-value à l’État. Pour lui, les réformes sont indispensables et le seul passé du Chef de l’Etat ne doit pas constituer un frein à la mise en œuvre de sa vision. «Le passé d’homme d’affaire réputé fait craindre à certains systématiquement, d’autres ont peur des réformes parce qu’ils ont peur de perdre des avantages…», a-t-il fait savoir. Commentant les réactions suscitées par certains audits commandités et des poursuites judiciaires engagées ou annoncées par le gouvernement, l’invité a montré qu’aucune de ces initiatives n’a pour objectif de « nuire à X ou Y ». Au sujet du dossier Tva à la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas voulu s’étendre sur le fond. Mais il a fait remarquer que « s’il y a eu du faux en écriture publique, quelle que soit la position des personnes incriminées, elles répondront». En ce qui concerne le dossier Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), l’invité soulignera que la justice établira la vérité. « Pour la Cnss, au niveau de la Bibe on a constaté des placements importants qui ont été faits et il est apparu dans les documents de la banque elle-même, que des placements se font avec bénéfices de commissions. Si le Conseil des ministres en arrive à parler, c’est que le ministère des Finances a constaté des faits graves et pour le moment n’accuse personne », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : «Si on voit les conditions dans lesquelles était la banque…, on doit éviter de parler d’acharnement…».
Le Ravip
Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas occulté le Recensement administratif à vocation d’identification de la population (Ravip). Il a rassuré les téléspectateurs sur les objectifs de cette vaste opération lancée par le gouvernement. « Le Ravip c’est bientôt la carte d’identité pour tous. C’est un outil de base qui va permettre de déployer des actions sociales au profit des populations. Il est important que quand il s’agit des questions développement, les politiciens de tout bord s’unissent pour faire aboutir ces projets. La carte Ravip sera la carte à tout faire. Elle n’est pas une carte électorale. On aura un registre et chacun aura un numéro d’identification personnel », a-t-il expliqué. Il a pour finir demandé aux populations d’être vigilantes : «Que personne ne se fasse duper. Si vous ne le faites pas, vous subirez demain des tracasseries (…) J’ai eu le bonheur d’entendre certains frondeurs dire qu’ils n’avaient jamais demandé aux compatriotes de ne pas aller se faire enregistrer, c’est pourquoi je vous dis que ceux-là aussi iront le faire».
A.S