Après quelques jours de retard, le Recensement administratif à vocation de l’identification de la population (Ravip) est désormais effectif dans l’Ouémé. Une délégation ministérielle et des membres du comité technique de pilotage ont fait le constat sur le terrain, ce dimanche 5 novembre.
S’enquérir de l’effectivité du démarrage du Recensement administratif à vocation de l’identification de la population (Ravip) et de la mobilisation des citoyens autour de l’opération. Tel est l’objectif de la tournée gouvernementale conduite, ce dimanche 5 novembre dans l’Ouémé, par trois ministres en l’occurrence Adidjatou Mathys, Jean-Claude Houssou et Serge Ahissou. Ils avaient à leurs côtés le préfet de l’Ouémé, Joachim Apithy ; le maire de Porto-Novo, Emmanuel Zossou ; le superviseur du Ravip dans l’Ouémé et le Plateau, le député Noël Akissoé ; le coordonnateur départemental du Ravip, Jean-Claude Ahouanvoèbla et des députés des dix-neuvième et vingtième circonscriptions électorales. La délégation a visité quelques postes d’enrôlement à Porto-Novo, Adjohoun, Dangbo et Akpro-Missérété. Ce qui leur a permis de se rendre compte de l’évolution de l’opération dans tout le département.
Selon des agents de terrain, l’opération a connu des retards par endroits. Les postes qui ont démarré le plus tôt ont commencé le jeudi dernier, soit le lendemain du lancement officiel du recensement, mercredi 1er novembre dernier. Sinon la plupart des postes ont ouvert vendredi et d’autres, samedi derniers. La délégation a été informée de toutes ces ratées qui seraient dues à quelques flottements au niveau de la coordination de l’opération. Mais elle se réjouit que tout soit rentré dans l’ordre et que l’opération ait commencé dans toutes les neuf communes du département de l’Ouémé.
Les ministres et certains membres de la délégation ont saisi l’occasion pour se faire enrôler. La délégation gouvernementale a noté avec satisfaction l’engouement des populations qui s’impatientent pour se faire enrôler. Adidjatou Mathys a salué cette forte mobilisation et a saisi l’occasion pour lancer un appel aux citoyens qui ne se sont pas encore fait enrôler à ne pas suivre la sirène de certains politiciens qui appellent au boycott. Car, selon elle, la carte Ravip présente beaucoup d’avantages dont l’usage comme carte d’identité biométrique par son bénéficiaire.
La seule inquiétude du préfet de l’Ouémé est le temps mis par chaque pétitionnaire pour se faire enrôler. L’opération dure entre dix à vingt minutes pour chaque citoyen. Ce qui pose, selon Joachim Apithy, le problème de la non maîtrise de l’utilisation des kits par les agents qui semblent ne pas avoir encore la main. Ce qui pourrait influencer négativement le nombre de personnes à enrôler par jour. Jean-Claude Ahouanvoèbla, coordonnateur départemental du Ravip, dit avoir fait le même constat. Mais il rassure l’autorité préfectorale que les dispositions sont prises par le comité technique de l’opération pour remplacer les agents de terrain qui ne feront toujours pas preuve de célérité au fil des jours ?
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau