Le Directeur de la communication à la présidence de la République du Bénin Wilfried Léandre Houngbédji était sur la télévision panafricaine GOLFE TV Africa ce dimanche 5 Novembre 2017. Face à son interlocuteur, WLH a fait un tour d’horizon des différentes réformes en cours depuis le 6 avril 2016 sous la direction du chef de l’État Béninois, Patrice Talon. Aucun sujet urgent n’a été laissé par l’homme. Notre rédaction vous propose ici un point global. Lisez plutôt.
Par : Is-Deen O. TIDJANI
Aucun volet des réformes actuellement en cours n’a été occulté par le D.COM/PR à l’occasion de cette sortie médiatique que beaucoup qualifient déjà de sortie stratégique. A l’entame, le communicateur en citant La Rochefoucauld a voulu rassuré les uns et les autres sur le fait que « Mêmes les changements les plus souhaités, ont leurs mélancolies ». Il a fait cette caricature, pour rassurer les compatriotes de ce que le premier Magistrat du pays vit aussi leurs joies que leurs peines dans cette marche irréversible du Bénin vers les réformes courageuses en cours. Dans le vif du sujet, WLH souligne que « L’inconnu qui vient a parfois tendance à nous apporter mieux que ce que nous avons pour le moment ». À travers cette imagerie qui colle si bien au Chef de l’État, le Directeur de la communication de la Présidence de la République voudrait faire comprendre à tous, que les réformes en cours sont nécessaires qu’on ne peut l’imaginer.
L’ossature du nouveau gouvernement
Le remaniement de l’équipe gouvernementale le vendredi 27 Octobre dernier a été aussi passé en revue. En effet, le communicateur souligne qu’au delà de tout ce que l’on puisse dire, que « la matrix de l’équipe première est maintenue, à propos du nouveau gouvernement ». Il précise par ailleurs que les nouveaux ministères qui ont été créés sont une manière pour le Président de la République, de prouver à ses compatriotes que le social était non seulement présent, mais sera accentué dans les prochaines semaines. « Je note d’ailleurs qu’à la satisfaction générale, nous avons beaucoup de jeunes ministres. D’autres ministères ont été créés à savoir par exemple celui des petites et moyennes entreprises, celui des microfinances ». Il martèle que « Le président TALON a décidé de faire du social structurel, du social qui impacte durablement ».
Des lauriers pour des ministres dynamiques !
À la surprise de tous, certains ministres maintenus dans le nouveau gouvernement ont vu leur portefeuille prendre du volume. C’est le cas du jeune Ministre Oswald Homéky. À son sujet, le Directeur de la Communication de la Présidence de la République salue son mérite et dit : « Les 18 derniers mois ont montré que le ministre Homéky a été très efficace et les résultats ont suivi. Ces résultats ont montré son esprit de management d’où sûrement l’ajout des portefeuilles de la culture et du tourisme. »
Le cas du Ministre d’État, Secrétaire Général de la Présidence de la République Pascal Irénée Koupaki, dont un décret spécial a été pris par le Chef de l’État pour consacrer sa nomination, a été aussi évoqué. Séant, le communicateur souligne qu’en fait, rien n’a changé. « Dans les faits, rien n’a changé. Il n’est pas sur la liste du gouvernement. Mais est l’un des collaborateurs les plus proches du chef de l’État. »
De lourdes sacrifices dans les cantines scolaires pour le bonheur des écoliers
La réforme des cantines scolaires à été aussi évoquée lors de cette sortie du Directeur de la Communication de la Présidence de la République. Sur le sujet, il fait une petite comparaison tendant à faire la lumière sur le coût de ce programme. Et à juste titre, WLH souligne que « Les cantines scolaires avant l’arrivée de TALON c’était 1 milliard y compris les frais de fonctionnement. Mais le Président grâce à ses négociations, nous sommes maintenant à 7 milliards sans les frais de fonctionnement avec des repas chauds pour les enfants ». Une manière subtile que le D.COM/PR a voulu utiliser pour montrer que du simple, le coût des cantines scolaires est passé au septuple (sept fois) sous la présidence Talon, pour le bonheur de nos écoliers.
De la pertinence des réformes en cours
Ce volet fait parti des sujets qui ont plus retenu l’attention du communicateur. Pour lui, on ne peut prétendre opérer des réformes structurantes sans accepter y consentir des plumes. « Celui qui veut bâtir haut, creuse profond et c’est le crédo du président TALON qui a envie de bâtir un Bénin grand. Et c’est ce qu’il expliquait récemment à Paris où il disait : nous mettons de l’argent dans les études prospectives, des études sérieuses. »
WLH justifie qu’ « Ici, il s’agit de bâtir durable, de bâtir solide. Les grands projets dans le tourisme, dans le cadre de vie, dans les infrastructures, sont basés d’abord sur des études minutieuses. » Il dit pour finir que le Président de la République « exige que les projets soient bien planifiés et il inculque cette rigueur à tous ses collaborateurs. C’est un homme de méthode, un homme de rigueur. Le gouvernement n’a pas perdu de temps. L’essentiel est qu’à la fin, les fruits tiennent la promesse des fleurs ».
La diplomatie offensive du Chef de l’État
Ici, il a été question pour l’invité de l’émission « Ma part de vérité », d’apporter plus d’éclairages sur les dernières sorties du Chef de l’Etat, hors du territoire, mais surtout dans les pays limitrophes. « Observer sa récente tournée sous régionale où les gens ont dit beaucoup de choses. Son premier souci dès son arrivée, c’est d’abord ficeler les projets et s’assurer que tout se déroule comme prévu. Sinon que le président Ghanéen voulait depuis longtemps venir au Bénin et il l’a dit au Ghana »
Des réformes dans les sociétés d’état en déficits
Les polémiques nées des privatisations de certaines sociétés d’état ont été clauses une fois pour toute. À propos, le Directeur Houngbédji a semblé dire qu’on a pas besoin d’être un devin ou un visionnaire, pour comprendre que les réformes en vogue actuellement sont nécessaires. « Le seul exemple de Libercom dont la restructuration est en cours, montre l’opportunité des réformes. Si ça avait été bien géré, nous n’en serions pas là aujourd’hui ». Wilfried Léandre Houngbédji jure qu’il n’y n’a pas de mal à privatiser une société autrefois déficitaire et qui doit apporter de la plus value à l’État. »
Pour clore définitivement ce dossier, l’invité de l’émission « Ma part de vérité » de ce dimanche 5 Novembre déclare que : « Le passé d’homme d’affaire réputé fait craindre à certains systématiquement, d’autres ont peur des réformes parce qu’ils ont peur de perdre des avantages, sinon quand on parle de tout privatiser, combien d’entreprises l’ont été ? »
L’assainissement des finances publiques
C’est aussi un sujet sur lequel les partenaires techniques sont très regardants. Et le Directeur de la communication de la Présidence de la République souligne que le mode de gestion de l’actuelle équipe suscite respect dans le rang des partenaires techniques et financiers. « Quand on assainit les finances publiques pour genérer des ressources intérieures, les partenaires vous font plus confiance et c’est ce qui se passe aujourd’hui. » Il poursuit que « L’assainissement des finances publiques consiste à travailler pour que ce qui doit entrer dans les caisses de l’État puisse vraiment y entrer. »
Il rappele aussi que la réussite de cette réforme passe inévitablement par des stratégies telles que la bancarisation. Un mode de gestion qui porte déjà des fruits selon le communicateur qui fait savoir que « Depuis la bancarisation, beaucoup de choses ont changé. Il est devenu très difficile pour les fonctionnaires fictifs de dribbler l’État comme auparavant ».
Les autres réformes structurantes qui impactent
Dans ce registre on peut citer la réduction du personnel dans l’entourage du Chef de l’État. « Le chef de l’État toujours dans l’esprit de la rationalisation des dépenses publiques n’a jamais voyagé avec plus de 15 personnes. Même à la direction de communication, il nous demande d’agir dans la logique de la rationalisation des dépenses. Pour lui, avec 2 membres de la dircom, on peut voyager et faire le travail. La logique du Chef de l’État de rationaliser les dépenses et de faire moins de propagande nous amène à travailler aujourd’hui par exemple avec moins de 20 radios. La dircom à la Présidence de la République aujourd’hui c’est 15 personnes. Alors qu’avant c’était 40 à 50 personnes. Ceci peut expliquer cela, mais nous sommes fiers d’appartenir à cette équipe »
Les audits dans les structures d’état !
Les résultats de ces audits font déjà des remous dans l’opinion. Et pour couper court, le communicateur n’a pas souhaité aller dans le fond. Cependant, il a apporté quelques éclaircissements qui en valaient la peine. « Sur les audits, je ne parlerai pas du fond. Mais je m’attarderai sur le principe. Je puis vous dire qu’aucun des dossiers soulevés ne l’aura été dans le souci de nuire à x ou à y. » Wilfried Houngbédji profite de cette opportunité pour inviter ceux qui font dans l’amalgame à de la retenue. « Il suffit que le Président touche à un domaine économique pour qu’on pense tout suite qu’il le fait pour son compte. Il y avait des courriers envoyés aux anciens présidents et qui traitaient des factures d’eau et d’électricité. Je vous avoue que si ce courrier s’est retrouvé sur les réseaux sociaux, ce n’était aucunement l’œuvre de la . Quelqu’un a voulu certainement joué les victimes »
Dossier Soneb
C’est un sujet sur lequel le Directeur Houngbédji n’a pas voulu épiloguer. Toutefois il souligne que : « Pour la SONEB, l’État a mis en place un nouveau dispositif qui permet d’anticiper les paiements ou de faire le paiement à temps. Ce dossier concerne le non reversement du TVA.Il est clair que s’il y a eu du faux en écriture publique, quelle que soit la position des personnes incriminées, elles répondront. »
Le dossier de poursuites judiciaires contre des anciens responsables de la CNSS
Comme sur le précédent sujet, l’homme s’est voulu moins bavard. Il a juste opiné et dire ce qui était nécessaire. « Pour la CNSS, au niveau de la BIBE on a constaté des placements importants qui ont été faits et il est apparu dans les documents de la banque elle même, que des placements se font avec bénéfices de commissions. Si le CM en arrive à parler, c’est que le ministère des finances a constaté des faits graves et pour le moment n’accuse personne. Il est quand même grave de mettre en péril la cotisation des travailleurs. Si on voit les conditions dans lesquelles était la banque et considérer la somme placée 17,5 milliards, cela pose des questions et on doit éviter de parler d’acharnement. On est dans l’ambivalence et la contradiction permanente sur ces dossiers. Mais un gouvernement responsable ne doit s’en émouvoir et les faits au fur et à mesure donnent raison au président de la République. »
Le RAVIP qui prend progressivement corps
Ce programme est le tout dernier que vient de mettre en œuvre le gouvernement du Président Patrice Talon. Le communicateur est certain et rassure de ce que ce programme fera le bonheur de chaque détenteur de la carte à tout faire qui sera remise à chacun au terme du recensement. À cet effet, WLH déclare : « Le ravip c’est bientôt la carte d’identité pour tous. C’est un outil de base qui va permettre de déployer des actions sociales au profit des populations. Il est important que quand il s’agit des questions importantes, des questions développement, les politiciens de tout bord s’unissent pour faire aboutir ces projets. La carte Ravip sera la carte à tout faire. Elle n’est pas une carte électorale. On aura un registre et chacun aura un numéro d’identification personnel. Les querelles politiciennes ont souvent d’autres motivations et je pense que tout le monde ira se faire recenser. La lepi c’était catégoriser mais le Ravip c’est tout le monde y compris le nouveau né, juste que la prise des empreintes est réservée aux personnes ayant 5 ans et plus. Que personne ne se fasse duper. Si vous ne le faites pas, vous subirez demain des tracasseries qui seront le fruit de votre irresponsabilité. Pour finir sur le RAVIP, j’ai eu le bonheur d’entendre certains frondeurs dire qu’ils n’avaient jamais demandé aux compatriotes de ne pas aller se faire enregistrer, c’est pourquoi je vous dis que ceux la aussi iront le faire. »
Le bout du tunnel pour la grève dans le secteur sanitaire ?
Ce dossier qui semble connaître un dénouement heureux selon les dernières déclarations des membres du gouvernement a été aussi vidé par l’invité de l’émission. Sur le sujet, Wilfried Houngbédji laissera entendre que : » Les déclarations des syndicats qui font état de ce que l’argent du CNHU servira à acheter le CNHU est faux et archi faux. Il n’a jamais été question de donner de l’argent à quelqu’un pour qu’il vienne racheter le CNHU et la question n’est même pas là ». Il rassure aussi que : « La finalité du rapport de la commission des réformes dans le domaine de la santé est de faire en sorte que tous les béninois bénéficient d’une meilleure qualité de soin quelle que soit leur position sociale. »
Pour conclure, le D.COM/PR comme pour paraphraser le président Talon lança : »Nous pouvons être pauvres et faire encore des efforts ».
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