Les deux derniers conseils hebdomadaires des ministres ont révélé des irrégularités dans la gestion de certaines sociétés d’Etat, dont notamment, la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb),dirigée par David Babalola et l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) de Prudencio Béhanzin. Au Dg/Soneb, David Bababalola et ses prétendus complices il est reproché des faits de malversations financièresportant sur près de 329 millions sortis des caisses de la Soneb pour reversement de la Tva aux impôts. Mais à l’heure du contrôle, il s’est avéré que c’étaient de fausses quittances d’impôts. Les enquêtes ont révélé que le service des impôts n’a jamais perçu de fonds dans ce cadre. Ainsi, présenté au Procureur de la République avec ses prétendus complices mardi 07 novembre 2017, le directeur général de la Société nationale des eaux du Bénin (Soneb), David Babalola, est déposé à la prison civile de Cotonou, pour faux et usage de faux en écriture publique. Quant au directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile,Prudencio Béhanzin,il se serait rendu coupable de graves irrégularités dans la gestion de la structure dont il a la chargedepuis le 15 juin 2016. Prudencio Béhanzin est donc relevé de ses fonctions par le Conseil des Ministres de ce mercredi 8 novembre 2017. Visiblement, la lutte contre la corruption sous la rupture prend une nouvelletournure. Seulement, il est à souhaiter que le contrôle se fasse dans les règles de l’art, pour ne pas verser dans la chasse aux sorcières ou dans l’acharnement politique. Il est également à souhaiter que cette lutte se mène sans discrimination et que toute personne rendue coupable de malversations soit punie conformément à la loi, pour ne pas prêter flanc à ceux qui soupçonnent le régime de la rupture de faire des « inamovibles », qui, bien que trempés dans des affaires de corruption, ne sont guère inquiétés.
Th. A.