Les discussions entre le chef de l'Etat Patrice Talon et le collectif des syndicats du secteur de la santé, en grève depuis deux mois, ont abouti à un projet d'accord de trois pages autour des trois revendications principales. Pour le moment le mot d'ordre de la grève n'est pas levé. Il le sera dès signature.
Entouré de cinq de ses ministres, Patrice Talon est à la maœnuvre, il distribue la parole, écoute, tranche et concède. Mais sur les conséquences parfois dramatiques de la grève, le chef de l'Etat condamne avec fermeté : « Vous n'êtes pas au courant que les gens meurent pour défaut de service ? Le fait qu'on ne respecte pas une disposition de la charte, cela est suffisant pour laisser mourir les gens ? »
Gouvernement et syndicats trouvent rapidement un accord sur les revendications à incidences financières et sur la gestion des carrières.
La brouille majeure était le projet de réformes du secteur. Les syndicats ont attaqué les conclusions de la commission, réclamant même la dissolution du comité de pilotage. Patrice Talon n'a pas apprécié. Ses premiers mots sont cinglants : « Réformer est une prérogative de l'exécutif », dit-il.
Les syndicalistes encaissent. Le chef de l'Etat béninois manœuvre ensuite avec habileté : « Si vous estimez qu'il faut qu'on vous voit de manière apparente dans les commissions, on va le faire », promet-il. Et il se dit « ouvert et favorable aux contributions pertinentes ».
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