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Editorial : Le vœu de l’éclairage public
Publié le lundi 13 novembre 2017  |  Fraternité
Lampadaire
© aCotonou.com par DR
Lampadaire solaire




Cotonou, ville lumière. C’est le nouveau chantier du gouvernement. Le Conseil des ministres, en sa séance du mercredi 8 novembre 2017, s’est longuement prononcé sur ce projet. Se fondant sur le constat selon lequel « certains quartiers de la ville de Cotonou sont plongés dans l’obscurité totale, avec pour conséquences, l’insécurité et de graves et fréquentes accidents de la circulation », nos dirigeants ont pris une batterie de mesures. Il faut croire que désormais, l’éclairage public sera amélioré à Cotonou à travers le développement d’une politique de sécurisation du réseau. Plus encore, des séances de sensibilisation seront organisées à l’endroit des populations sur les cas de vandalisme et d’incivisme. Tout cela devant concourir à l’entretien régulier du réseau d’éclairage public et donc à la lutte contre l’insécurité. Présenté ainsi, ce projet semble être le meilleur qui soit.
Il faut le dire haut et fort. Le gouvernement a vu juste en décidant d’écourter le règne des ténèbres dans la métropole. Une ville éclairée est déjà un gage de sécurité. C’est toujours plaisant autant pour les nationaux que les étrangers de circuler à la nuit tombée dans une cité où l’obscurité n’est pas la bienvenue. Depuis plusieurs années, Cotonou a malheureusement la réputation de préférer les ténèbres à la lumière. Que ce soit sur les grandes artères ou les rues secondaires, le constat est quasiment le même. Les lampadaires installés à certains endroits ne fonctionnent pas toujours. Lorsque les cas d’accidents ne les mettent pas hors d’usage, l’incivisme, le vandalisme ou la négligence quant à leur entretien, les empêchent de jouer leur rôle. Ce qui fait que Cotonou est l’une des rares métropoles dans la sous-région ouest africaine est l’éclairage public fait cruellement défaut.
Le Conseil des ministres règle donc un problème crucial en s’attaquant à cette préoccupation. Hélas, si l’objectif recherché est la lutte contre l’insécurité, la solution n’est pas seulement de procéder à l’éclairage des grandes artères de la ville. Les rues en question citées par le compte-rendu du Conseil des ministres ne sont pas si fréquentées que ça à la nuit tombée. Les quartiers populaires qui abritent un grand nombre de personnes ne bénéficient pas de cette sollicitude du gouvernement. L’insécurité sévit le plus souvent dans ces quartiers périphériques très peu éclairés. C’est beaucoup plus à ces endroits que l’éclairage public devra être renforcé. Agla, Fidjrossè, Aïbatin, Akogbato, Kindonou, Mènontin, Zogbo, Fifadji, Sainte Rita, Sainte Cécile, Vossa, Akpakpa, pour ne citer que ces quartiers, doivent être prioritaires pour tout programme de renforcement et d’entretien du réseau de l’éclairage public.
En plus, c’est un secret de polichinelle que Cotonou se vide de ses travailleurs dès que le crépuscule s’annonce. Ceux-ci, pour la plupart, ont élu domicile à Sèmè-Podji, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Pahou et éventuellement Allada. Qu’est-ce qui est prévu pour ces localités qui sont de vrais nids d’insécurité ? Ces agglomérations, devenues de véritables cités dortoirs, ne peuvent pas être laissées-pour-compte, alors qu’elles abritent des centaines de milliers d’habitants, pendant que Cotonou, bénéficie d’un programme de renforcement de l’éclairage public. Il est vrai que tout ne peut se faire le même jour et partout. En même temps que les regards du gouvernement sont rivés sur la métropole, il ne perd rien à jeter aussi un coup d’œil dans les communes avoisinantes qui ne sont pas du reste dans la quête de la sécurité pour chacun et pour tous. Oui à l’éclairage public dans tout Cotonou ! Oui aussi à l’éclairage public dans les localités sises à proximité du centre des décisions !
Moïse DOSSOUMOU
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