La loi de finances 2018 est fin prête. Du moins, c’est ce que l’on retient de la présentation faite aux parlementaires lundi dernier par les ministres du gouvernement. Dans un contexte économique marqué par la baisse du Naira et du coût du pétrole, le gouvernement a décidé de rationaliser les ressources, en vue d’accélérer les réformes et projets.
Dans sa présentation aux députés, le ministre Romuald Wadagni a déclaré qu’en 2018, le gouvernement a décidé d’accélérer les réformes et projets dans les secteurs prioritaires que sont le Cadre de vie, l’Energie, le Tourisme, l’Agriculture, le Renforcement du capital humain, la Sécurité, l’Eau et les Infrastructures. En somme, parlant des perspectives pour 2018, il faut retenir une légère remontée du cours du baril et une stabilisation du naira. Egalement, afin de rationaliser les dépenses de fonctionnement et de transfert pour donner plus d’espace aux nouvelles mesures fiscales, il faut recourir davantage au mode de financement Ppp pour la réalisation de grands projets et la promotion de l’entrepreneuriat, maîtriser le niveau du déficit budgétaire et maintenir une marge de manœuvre en matière d’endettement soutenable sur le moyen terme.En ce qui concerne le point sur l’exécution du budget 2017, il faut noter que sur un total de 2010,586 milliards de francs Cfa de prévisions, le montant du budget réalisé à fin juin 2017 s’élève à 917,788 milliards de francs Cfa , soit un taux de 45,65%. Le montant du budget estimé à fin décembre 2017 est de 1.859,014 milliards de FCfa, soit un taux de 92,46%.Un accent particulier est mis sur le contexte d’élaboration du PLF 2018, marqué par une légère accélération de la croissance en 2017 (3,5%) contre 3,2% en 2016, avec une prévision de 3,6% dans le monde.
Rationaliser les dépenses de fonctionnement et de transfert
Il s’agit aussi de rationaliser les dépenses de fonctionnement et de transfert pour donner plus d’espace aux nouvelles mesures fiscales, recourir davantage au mode de financement Ppp pour la réalisation de grands projets et la promotion de l’entrepreneuriat, maîtriser le niveau du déficit budgétaire et maintenir une marge de manœuvre en matière d’endettement soutenable sur le moyen terme. Enfin, pour ce qui est du Projet de loi de finances 2018, l’argentier national précise que les recettes budgétaires passent de 1007,725 milliards à 1135,609 milliards, traduisant des efforts d’élargissement de la base taxable et l’amélioration de l’efficacité des services. La masse salariale passe de 354,628 milliards en 2017 à 377,468 milliards en 2018, accroissement dû notamment aux effets des recrutements de 2017 et ceux projetés pour 2018, ainsi que la mise en application des nouveaux statuts des forces de sécurité. Les dépenses de fonctionnement des services sont en baisse de 14,199 milliards, en lien avec la baisse liée à l’effort de rationalisation des charges. Les dépenses en capital s’élèvent quant à elles à 500,1 milliards de francs Cfa, contre 808,317 milliards de FCFA en 2017, en lien avec l’option de recourir davantage au mode Ppp pour la réalisation des grands projets en 2018. Au total, le projet de loi de finances pour la gestion 2018 s’équilibre en ressources et en charges à la somme de 1.862,918 milliards de FCFA. « Ce niveau affiche une quasi-stabilité par rapport à l’atterrissage attendu à fin décembre 2017, estimé à 1859,014 milliards de FCFA, et est en cohérence avec les tendances du Pag et la stratégie d’amorçage de la réduction du déficit budgétaire. Il en résulte une contraction du déficit qui passe de 12,3% du Pib en 2017 à 4,5% en 2018 », déclare Romuald Wadagni.
A.T