Pendant que les gouvernants et les partenaires techniques et financiers s’évertuent à mettre en œuvre des politiques de développement de la filière riz au Bénin, certains importateurs de mauvaise foi recourent à des stratégies pas du tout commodes pour s’enrichir sur le dos des riziculteurs béninois et échapper aux exigences fiscales.
C’est le cas d’un grand importateur de riz (dont nous taisons le nom pour le moment) qui utilise des sacs de marques étrangères pour reconditionner le riz qu’il se procure à moindre coût à l’Onasa (récemment liquidé par l’Etat béninois). En effet, cet importateur indélicat qui importe également du fer et dont l’une des entreprises de fer se situe non loin de la place de l’Etoile rouge à Cotonou, dispose d’une firme de reconditionnement à Sèmè-Kraké où il exerce dans l’illégalité sans être inquiété.
De sources concordantes, il a été l’objet de poursuites judiciaires il y a quelques mois seulement mais l’affaire a été rapidement étouffée. Que s’était-il passé ? Après avoir acquis des tonnes de riz auprès de l’Onasa, ce dernier a lancé la commande des sacs à son effigie sur le Nigéria. Il commit l’erreur d’exiger que la livraison des emballages lui soit faite dans sa firme à Sèmè. Ce n’est que sur les lieux que l’agent chargé de la livraison s’est rendu compte que c’est le riz de l’Onasa qui s’y reconditionne.
Face à la nécessité de dégager sa responsabilité au cas où l’importateur indélicat serait dans les mailles de la justice, le livreur a très tôt contacté un parent militaire en fonction au Palais de la République. Sans hésitation aucune, l’affaire fut dévoilée à la justice quiautorisa la mise sous scellé de la firme ou du magasin de stockage implanté à Sèmè-Kraké.
Des employés étant arrêtés et détenus à Sèmè-Kraké, l’importateur prît la clé des champs. Mais grâce à des relations qu’il mit en jeu dans les multiples démarches menées, il fut autorisé à reprendre ses activités. Cependant, de sources bien introduites, cet importateur ne devrait plus tarder à avoir affaire à la justice.
Ce qu’il urge de souligner est qu’à travers cette pratique, l’importateur refuse de s’acquitter des taxes douanières et des impôts et surtout trompe la vigilance des consommateurs. Les principales recettes du Bénin provenant de l’importation du riz, il importe de mettre la main sur cet importateur indélicat qui continue de s’y plaire dans ce sale job. Affaire à suivre !!!
Mike Mahouna