La galaxie des pseudo proches et milliardaires autour de Patrice Talon se fourvoie, et se fourvoiera.
Le rejet du projet de révision de la constitution n'a pas servi de leçons. Il n'a pas été perçu par les mollahs du Nouveau départ comme un signal fort qui met en garde contre la trop grande suffisance.
Tel des phacochères à la recherche de pitance, ils foncent tête baissée et font la sourde oreille face à l'impopularité grandissante de Patrice Talon.
Comme Nicéphore Soglo, ils s'alignent derrière la philosophie de leur patron. "Les réalisations parleront pour nous", oubliant que leur rôle est de réguler, d'ouvrir les yeux au chef, quand ça va mal.
Johannes Dagnon
Aucun humanisme dans le sang, capitaliste froid, il est le plus dédaigné des ‘’rupturiens’’ aujourd'hui. Téléphone hermétiquement fermé, même au nez du groupe restreint de jeunes qui ont sué à ses côtés, nuit et jour sur la toile et sur le terrain. Désinvolture cruelle. Il aurait laissé entendre, à l'endroit des plaintifs, que les contrats de campagne sont terminés.
Sa seule obsession est de siéger dans le fauteuil de l'argentier national avant la fin du quinquennat.
Olivier Boko
Tout pèse sur lui, tous les regards sont dirigés vers lui, toutes les accusations sont portées contre lui, en même temps, toutes les faveurs et sollicitations lui sont demandées.
On peut comprendre son essoufflement. Néanmoins, à force de vouloir tout contrôler et de chercher à tenir toutes les manettes, on finit par s'étrangler.
Politiquement il tisse sa toile autour de l'air fon, confiant le destin politique de l'Ouémé, volontairement ou naïvement à Adrien Houngbédji, l'autre caméléon.
Après un an et demi, ce n'est que le Ravip qui lui a permis de penser aux structures primaires de ‘’Agbonon’’ dont quelques membres ont été retenus pour le recensement.
L'électorat fon (y compris mahi et aïzo) et goun est mis en exergue ici parce qu'ils sont les plus facilement saisissables pour le pouvoir en place, sociologiquement, géographiquement, politiquement.
Le reste est aléatoire.
Eustache Kotigan, Mathieu Adjovi, tous autant qu'ils sont, y compris les femmes, Chantale Ayi et Claudine Talon sont plus accrochés à leurs affaires personnelles.
Le social, le politiquement correct, et les récriminations du bas peuple sont relégués au troisième rang.
Pourtant ils distillent habilement dans l'opinion qu'ils "aviseront", pourtant ils ont presque tous de grandes ambitions politiques, pourtant chacun d'eux lorgne la succession.
Pour les prochaines législatives, ils se fient au Bmp la poudrière et aux ralliements hypocrites des épaves politiques et de quelques pantins du landerneau.
Au moment où leurs militants les plus chevronnés se dissolvent silencieusement dans l'irréversible mouvement ASG, KK, et FCBE, les grands connaisseurs du Nouveau départ végètent dans une insolence à la Nicéphore Soglo (1996).
Espérons qu'ils produiront le miracle
Dine ABDOU.