Dans le cadre du vote du budget de l’Etat exercice 2018, il est exigé par la Constitution que chaque ministre du gouvernement vienne présenter à la représentation nationale, son budget sectoriel. C’est à cet exercice que se sont consacrés, vendredi 17 novembre 2017, les ministres SalimaneKarimou, en charge des Enseignements maternel et primaire ; BintouChabi Adam Taro, des Affaires sociales et de la microfinance ; MahougnonKakpo, des Enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle et Romuald Wadagni de l’Economie et des Finances. Lire ci-dessous les ambitions du gouvernement pour chacun des sous-secteurs, exposés par les trois premiers ministres, dans leurs déclarations à la presse.
Salimane Karimou, Ministre des Enseignements maternel et primaire
«…Le budget du ministère des enseignements maternel et primaire pour le compte de l’année 2018, conformément au cadre de dépenses à moyens terme c’est-à-dire le Cdmt qui a été mis à notre disposition se chiffre à 106.394.300.000 Fcfa contre 107 milliards Fcfa pour le compte de l’année 2017. Ce qui fait constater une diminution de 1,30 milliards Fcfa. Cela peut se comprendre parce que de façon générale, le budget de l’État ne porte pas le même montant que l’année 2017. Ce budget est établi sur la base des programmes essentiels qui fondent le sous secteur des enseignements maternel et primaire. Le budget prend en compte la gestion, le pilotage du sous-secteur des enseignements maternel et primaire, les questions liées à l’accès, à l’équité et à la rétention dans le sous-secteur y compris la question liée à la qualité de l’enseignement. Donc ces trois programmes là sont suffisamment pris en compte. De même, ce qui est lié au personnel qui anime ce sous-secteur là est également pris en compte. Je dois pouvoir dire que la priorité malgré la diminution, nous avons fait l’effort de prendre en compte les préoccupations du personnel enseignant. L’État va en recruter à partir de cette année et sur le budget 2018. Ceux qui sont déjà en activité bénéficieront de certains avantages. Ce qui fait que la part réservée au personnel tourne environ autour de 70% de ce budget-là. Donc voilà, de façon globale ce que nous pouvons dire. Je ne vais pas oublier de dire que les questions relatives aux cantines scolaires sont prises en compte et les montants de 2017 sont reconduits in extenso et également tout ce qui est lié au bon fonctionnement de l’école notamment la question d’infrastructures scolaires. Le gouvernement a fait l’option désormais pour plus d’efficience pour donner satisfaction aux attentes des populations, confier la question des infrastructures scolaires à une agence (…) Les députés ont été très intéressés par le budget des enseignements maternel et primaire et à la limite, ils ont estimé que ce que l’État a mis à notre disposition n’est pas encore à la hauteur des attentes et des besoins qu’ils pèseront de leur poids pour qu’il y ait une amélioration notamment ce qui est lié n’est-ce pas aux infrastructures scolaires. Ils ont été très préoccupés par cela et nous avons essayé de développer et dire que ce qui relève des transferts de compétences aux collectivités locales en matière d’infrastructures scolaires, cela n’a pas bougé, ça a été fait. Également ce qui vient des partenaires techniques et financiers, nous l’avons pris en compte. Cependant, ils ont estimé que l’État doit pouvoir encore faire d’effort en matière d’investissement au niveau du ministère des enseignements maternel et primaire. De façon globale, ils ont estimé qu’un travail se fait au niveau du sous-secteur des enseignements maternel et primaire et ce travail permet d’avoir désormais des résultats et qu’il ne faut pas arrêter en si bon chemin, qu’il faut continuer de faire des efforts et que l’État doit mettre tout en œuvre pour accompagner ce sous-secteur.
BintouChabi Adam Taro, Ministre des affaires sociales et de la microfinance
«…Je voudrais d’abord rappeler que le ministère des affaires sociales et de la microfinance dont j’ai la charge a deux grands volets : les affaires sociales et les microfinances. Je viens de passer devant les honorables députés pour présenter le budget 2018 qui s’élève à 4 milliards 905 millions Fcfa. Comme je le disais, ces deux volets sont très importants. Je vous rappelle le contenu des affaires sociales, c’est la protection de la personne humaine, la protection des personnes handicapées, des personnes du troisième âge, la protection des femmes, des enfants avec toutes les violences auxquelles les femmes font face. Il y a aussi la question du genre. Le genre, cela veut dire la réduction des inégalités entre les sexes. Le volet microfinance qui s’occupe de l’autonomisation des femmes, des plus pauvres, des couches vulnérables, des couches très pauvres pour les sortir de la précarité et leur conférer un tant soit peu, une vie plus améliorée. Et comme vous le savez, la microfinance qui implique beaucoup les femmes pour permettre que celles-ci dans leurs tâches quotidiennes, dans leur devoir quotidien, de porter un enfant, de le mettre au monde de l’élever et de lui permettre d’avoir une éducation scolaire. Ce volet comme je l’ai dit est inclus dans mon ministère (…) La plupart des députés ont reconnu la justesse du choix porté sur ce ministère. Ils ont salué le choix du Président de la République. Et ils ont insisté comme une plaidoirie pour la revue des fonds alloués à ce ministère. Parce qu’ils ont dit qu’ils sont pratiquement un secteur des affaires sociales compte tenu de ce qu’ils vivent sur le terrain et de tous ceux qui les approchent pour le règlement des problèmes au quotidien, juste pour montrer qu’ils connaissent bien le volet affaires sociales et qu’ils plaident pour que les fonds alloués à ce ministère soient plus consistants pour permettre l’accomplissement des missions qui nous sont assignées… »
MahougnonKakpo, Ministre des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle
«…Nous venons de présenter devant la représentation nationale, le projet de budget exercice 2018 du Ministère des enseignements secondaire et technique et de la formation professionnelle. Ce budget pour 2018 est de l’ordre de 77 milliards Fcfa. Et comparativement à l’année 2017, il est en baisse d’un peu plus d’un milliard. Cela se comprend d’une part parce que nous sommes de façon générale dans une tendance baissière du budget mais également compte tenu du fait que le budget du programme d’investissement public a été diminué du fait du retrait de certains projets du portefeuille du ministère dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement. Ce budget que nous avons cette année, nous permettra de répondre aux préoccupations essentielles et urgentes de notre ministère. Il y a d’abord la question du personnel à payer, des salaires aussi bien des enseignants que du personnel administratif. En dehors de cet aspect, il y a les grandes orientations comme par exemple, la question de la réorientation de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Nous avons aussi la réalisation de la carte scolaire dans l’enseignement secondaire général et dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. Nous avons la formation du personnel d’encadrement. Il est prévu la formation de 50 inspecteurs. Il y a ensuite l’opération des inspecteurs délégués au niveau de chaque département, le recrutement et la formation de 500 conseillers pédagogiques, la question des langues nationales, l’alphabétisation, la question de la réhabilitation de certains lycées comme le Lycée Béhanzin (…) Je peux avouer que la représentation nationale a posé des questions pertinentes avec des préoccupations précieuses. D’abord, il y a la question de la consommation des crédits mis à notre disposition. Nous avions bénéficié des crédits mais le taux de consommation n’a pas atteint le niveau que nous espérons. Des recommandations ont donc été données donc dans le sens que la consommation de ces crédits soit maximum… ».
Kola PAQUI