5 Ministres ont planché hier devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de budget général de l’Etat, gestion 2018. Il s’agit du Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Dossouhoui, qui a défendu un projet de budget de 87,155 milliards Fcfa, le Ministre de la culture, du tourisme et des sports, Oswald Homéky qui a présenté un budget d’environ 20 milliards Fcfa, le Garde des sceaux, Ministre de la justice et de la législation, Joseph Djogbénou qui a présenté un budget de 14,5 milliards Fcfa, le Ministre de l’énergie, Jean-Claude Houssou et son collègue des mines et de l’eau, Samou Adambi. Le lundi dernier, c’était le Ministre du cadre de vie et du développement durable, José Tonato qui a présenté un projet de budget de 78 milliards Fcfa et le Ministre délégué auprès du président de la République, chargé de la défense nationale, Fortuné Nouwatin venu défendre un budget de 50 milliards Fcfa devant les représentants du peuple. Juste après leur audience, chacun des ministres a fait le point de sa présentation à la presse parlementaire. Rappelons que plusieurs autres membres du gouvernement comme le Ministre Aurélie Adam Soulé Zoumarou de l’économie numérique et de la communication, Salimane Karimou des enseignements maternel et primaire, Bintou Chabi Adam Taro des affaires sociales et de la microfinance et Mahougnon Kakpo des enseignements secondaire et technique et de la formation professionnelle se sont déjà livrés à l’exercice la semaine écoulée.
(Lire ci-dessous les impressions des Ministres passés devant la Commission budgétaire)
- Gaston Dossouhoui, Ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche,
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« …Le budget exercice 2018 du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche est cadré à 87,155 milliards Fcfa. En termes de priorité de développement, il s’agit de mettre avant tout en œuvre, le programme de la réorganisation institutionnelle du secteur, de faire la promotion des filières porteuses pour diversifier nos chances dans l’exportation, de promouvoir des filières conventionnelles pour sécuriser l’alimentation et réduire les importation des filières comme le lait, la viande, les œufs de consommation pour améliorer le commun des béninois. De façon transversale, il y aura aussi les aménagements pastoraux, les aménagements hydro-agricoles, la mécanisation de l’agriculture. Je ne passe pas sous silence l’aquaculture continentale, car les ressources halieutiques dans le monde sont en train de plomber et nous devons compter sur les potentialités de nos régions pour produire le poisson. Bien entendu, il y a un pôle dédié au palmier à huile dans le Plateau. Il concerne également la production de maïs et de l’élevage de petit ruminant. Nous allons adresser la capacité de fournir des semences pré-germées à partir de la station de recherche de Pobè à tous ceux qui produisent du palmier aussi bien dans ce pôle que dans le pôle 7 qui regroupe l’Atlantique, le Mono et l’Ouémé. Nous allons aménager les pépiniéristes privés qui essayent de développer des plantations dans le Zou et les Collines. Les députés ont parcouru le document. Chacun d’eux a fait des préoccupations. Et ce qui est singulier, c’est qu’ils sont tous unanimes que si le secteur agricole ne se développe pas, les autres secteurs seront en péril. Ils sont d’accord à revisiter le cadrage pour voir comment améliorer les ressources allouées au secteur agricole. Mais dans le même temps, ils restent regardants sur le mécanisme d’utilisation des ressources »,
- Oswald Homeky Ministre du tourisme, de la culture et des sports
« Le budget pour le ministère du tourisme, de la culture et des sports s’élève à 20,3 milliards Fcfa. Pour ce qui concerne le secteur des sports, nous allons entrer dans la phase opérationnelle du programme ‘’classe sportive’’, le programme association sportive communale et nous allons enclencher la construction des académies ainsi que les autres infrastructures sportives dans les Communes et les chefs-lieux des départements. Pour ce qui concerne le secteur culturel, le projet de promotion des talents culturels à la base est également inscrit comme projet prioritaire et il y a un certain nombre de réformes que nous allons opérer dans le secteur pour faire en sorte qu’enfin les acteurs culturels puissent vivre de leur art et qu’ils puissent profiter de leur talent. Au plan touristique, l’action du ministère sera complémentaire à celle de l’agence qui est sous la tutelle de la présidence et qui s’occupe des projets phares. Cette agence s’occupe de la mise en œuvre du projet de construction des palais royaux, du projet de construction des musées, et du projet de la route de l’esclave à Abomey, Allada et Ouidah. La station balnéaire sera une première dans notre pays par le lac à Avlekété sur 4 kilomètres. Nous allons avoir les travaux dans la Pendjari qui vont se poursuivre et qui vont permettre au Bénin d’avoir à termes, le plus gros parc animalier d’Afrique de l’Ouest. Donc, nous allons être l’un des pays qui offrent sur l’échelle continentale voire mondiale, des possibilités de tourisme assez exceptionnelles. Enfin, je voudrais dire que plusieurs choses vont se faire, notamment pour que les acteurs aussi bien sportifs que culturels et ceux du secteur du tourisme puissent mieux se porter. Notre engagement est de faire en sorte que ces secteurs pour lesquels le potentiel du Bénin est énorme produisent des richesses pour notre nation (…) C’est la deuxième fois que je fais cet exercice et j’ai été souvent marqué par ce que je peux appeler l’affection particulière que les députés portent à ma modeste personne (…). Ce matin, l’exercice a été pareil, j’ai été très heureux que les députés toutes tendances politiques confondues aient félicité le travail que nous faisons. Je voudrais dire à tous les acteurs, de la culture, du sport et du tourisme que nous allons relever les défis, le bilan sera positif en fin 2018 et nous allons continuer au cours des années à venir… »
- Samou Seidou Adambi, Ministre de l’eau et des mines
« …Le budget exercice 2018 du ministère de l’eau et des mines s’élève à 19 milliards dont 1 milliard pour le fonctionnement et 18 milliards pour les projets inscrits par rapport à la Direction générale de l’eau et les quelques transferts à l’endroit des communes pour mieux gérer l’eau au niveau de nos communes. Cela ne veut pas dire que c’est essentiellement cela qui va être fait. Nous avons beaucoup de projets qui sont gérés par l’agence de l’eau qui s’occupe de la zone rurale et la Soneb qui s’occupe de la zone urbaine et périurbaine dont les montants sont au-delà de 500 milliards de Fcfa pour l’année 2018. Donc, voilà essentiellement les différents projets inscrits pour le ministère de l’eau exercice 2018. Il faut dire que cela va régler de façon significative la question de l’eau dans la plupart de nos centres urbains à travers les travaux qui vont démarrer à Abomey-Calavi et ses environs courant décembre 2017 ou Janvier 2018, à Dassa, Savalou, Glazoué et Savè, à Parakou et le plateau d’Abomey en décembre 2017 pratiquement. En dehors de cela, tout ce qui est fait comme forage depuis et qui est resté jusqu’ici sans branchement va être traité. Ces forages vont être équipés pour que les populations puissent avoir accès à l’eau dans les zones concernées. Tous les travaux qui concernent le PPEA2 dont les travaux avaient été suspendus vont être repris pour que la population puisse avoir de l’eau partout où ces forages ont été installés et non équipés (…) La question des mines a été également posée et c’est là que nous voudrions avoir le soutien de la représentation nationale. Beaucoup de dispositions réglementaires vont être revues. Il faut les traiter pour que notre secteur minier puisse être attractif par rapport aux investisseurs. Jusqu’ici, ce n’est pas encore le cas. Et nous comptons introduire beaucoup de projet lois à l’Assemblée nationale afin qu’elle nous accompagne pour améliorer le cadre administratif et réglementaire afin que les partenaires puissent venir dans notre pays parce que le pays regorge également de mines et c’est ce secteur qui va soutenir tout ce qui se fait comme investissement aujourd’hui dans notre pays. Et c’est pour cela que nous allons de façon active travailler pour que le Bénin puisse souffler. On ne peut pas compter entièrement sur les impôts. Ce n’est pas possible. Tous les pays qui sont développés aujourd’hui ont quelque chose d’autre. Nous ne sommes pas la Suisse. Nous n’avons pas de grandes banques. Cela nous oblige donc à réveiller tout ce qui dort dans le sous-sol. Et je pense que ce travail va être fait ensemble avec la représentation nationale et tout le monde d’ailleurs et les Maires. Je pense qu’à partir du mois de décembre 2017, la sensibilisation va commencer sur le terrain pour que tout ce qui sont sur les sites et qui exploitent de façon traditionnelle ou artisanale comprennent qu’on va y mettre plus de sérieux et définir des règles qui ne permettront plus à n’importe qui d’aller s’installer sur un site minier pour l’exploiter »
Karim O. ANONRIN