Le ministre de la fonction publique, Adidjatou Mathys a procédé à l’ouverture d’un atelier de réflexions sur le Fonds de développement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage (Fodefca). Objectif : Redonner à l’institution ses lettres de noblesse. C’était dans la matinée d’hier, à Azalaï hôtel de Cotonou, en présence des Partenaires techniques et financiers (Ptf). « La présente journée de réflexion est organisée pour nous permettre de revisiter le chemin parcouru, d’identifier les obstacles, d’entrevoir les dispositions à prendre, au regard des enjeux et défis qui sont les nôtre… », a déclaré la ministre de la fonction publique, Adidjatou Mathys à l’ouverture des travaux. Elle a rassuré les Ptf de ce que les mesures de relance préconisées par l’audit institutionnel et organisationnel de l’institution, diligenté avec l’appui de la Banque mondiale, ainsi que les recommandations qui sortiront de cette journée de réflexions, serviront de boussole pour les actions futures en vue du redressement complet du Fodefca. « Je voudrais rassurer la communauté des acteurs de la formation professionnelle continue, et surtout nos partenaires technique et financier de notre engagement à faire du Fodefca, une institution de référence en matière de promotion des compétences, une institution incontournable dans la marche vers le Bénin révélé », a ajouté la ministre de la fonction publique. Régis Facia, président du comité de gestion du Fodefca, formule quant à lui le vœu de voir cette rencontre permettre à l’institution de repartir sur de nouvelles bases.
En effet, le Fonds de développement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage (Fodefca) créé en 1999 a pour mission, la valorisation des ressources humaines par le financement d’actions de formation dans le secteur privé formel et informel, au profit des jeunes en quête de qualification pour l’exercice d’un métier ou d’un emploi, et de satisfaire, au plan économique, les besoins en main-d’œuvre qualifiée en vue d’améliorer la productivité des travailleurs et compétitivité des entreprises, et assurer au plan social, la promotion des travailleurs en développant les possibilités d’adaptation ou d’accès de la main-d’œuvre à un emploi rémunérateur, tout en préparant l’entrée des jeunes dans la vie active. Mais après deux décennies d’activités, le Fodefca affiche des signes d’essoufflement, notamment sur le plan financier et organisationnel.
Il s’agira donc au cours de cette journée, au-delà de l’appel à l’endroit des Ptf, d’inviter le gouvernement à assurer l’allocation de ressources financières suffisantes au Fodefca pour le financement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage sur toute l’étendue du territoire national.
Arnaud DOUMANHOUN