Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), Gaston Dossouhoui était face, ce mardi 21 novembre, à la commission budgétaire du Parlement. Il a présenté le projet de budget de son ministère et les projets phares pour 2018 en lien avec le Programme d’actions du gouvernement (Pag).
Le projet de budget exercice 2018 du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche s’élève à 87,155570 milliards F Cfa. Il est en diminution de 18 % par rapport à celui de 2017 établi à 105,822 596 milliards F Cfa. C’est avec ce montant que le ministre Gaston Dossouhoui promet de relever les défis du secteur agricole visant une croissance substantielle et soutenue, et une amélioration des revenus des ménages afin de contribuer à l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°2 (Odd 2) relatif à l’élimination de l’extrême pauvreté et de la faim.
Pour y parvenir, le ministre compte réaliser certaines actions phares, notamment l’opérationnalisation du nouveau cadre institutionnel de développement du secteur agricole et les investissements structurants tels que l’accroissement des rendements et des productions ; la promotion des filières phares ; la promotion de l’entrepreneuriat agricole et la professionnalisation des exploitations de type familial; la décentralisation et la déconcentration des investissements agricoles à travers le Fadec-Agriculture et les pôles de développement agricole. Le ministre Gaston Dossouhoui y ajoute la promotion des filières phares et conventionnelles, la disponibilité et l’accessibilité aux semences de qualité et les aménagements hydro-agricoles. Toutes choses qui permettront de promouvoir des filières porteuses pour diversifier les chances dans l’exportation, la promotion des filières conventionnelles pour sécuriser l’alimentation et réduire les importations. Ainsi, des filières comme le lait, la viande, les œufs de consommation seront promues. De façon transversale, Gaston Dossouhoui, annonce les aménagements pastoraux, les aménagements hydro-agricoles, la mécanisation de l’agriculture. Il ne passe pas sous silence l’aquaculture continentale devant permettre de booster les potentialités de production halieutique. La filière palmier à huile aussi ne sera pas parent pauvre des priorités du Maep en 2018. « Le palmier à huile même a fait l’objet d’un pôle à part. Un pôle particulier dédié au palmier à huile. Et dans le même pôle, on produit aussi beaucoup de maïs, on fait l’élevage de petits ruminants. Ce pôle-là, c’est le département du Plateau », dévoile le ministre Gaston Dossouhoui. Il prévoit de redresser à cet effet, la capacité de fourniture des semences pré-germées à partir de la station de recherche en palmier à huile de Pobè à tous ceux qui produisent du palmier à huile dans le Plateau ainsi que dans les sept autres pôles comportant l’Atlantique, le Mono et l’Ouémé. Il n’occulte pas l’aménagement à partir du pôle du Plateau, des pépiniéristes privés qui développent ces plantations au niveau du Zou et des Collines, assure le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche. Gaston Dossouhoui se dit satisfait de son passage devant les députés de la Commission budgétaire qui l’ont invité à plus d’anticipation en 2018 afin d’améliorer le taux de consommation des ressources qui seront mises à la disposition du ministère.
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau