Connaissez- vous ce qu’on appelle iceberg?
Sinon, en consultant le moteur de recherche Google sur votre téléphone portable,
Il vous renseignera longuement sur comment une chose peut paraître petite ou mince et pourtant au fond sera grande ou gigantesque.
L’alliance Prd - Nouveau départ, ou le partenariat Patrice Talon - Houngbédji est un édifice politique bâti sur du sable mouvant. Les deux hommes se trompent mutuellement avec certitude, au point où l’un révise quotidiennement le calendrier opportun pour asséner le coup fatal à l’autre.
En allant se cacher précipitamment sous le parapluie de l’empereur de la rupture, son pire adversaire lors de la dernière présidentielle, Adrien Houngbédji entend jouer, entend slalomer, comme à son habitude.
En surfant sur son utilité au Parlement pour les réformes, pierre angulaire du Programme d’action du gouvernement de Patrice Talon, Adrien Houngbédji fait du chantage constant et surenchérit. Mais il ignore à quel point son pseudo partenaire, qui le connait abondamment, s’apprête à l’humilier définitivement.
On dit souvent à ce sujet, dans les couloirs et l’antichambre de la politique, que maître Houngbédji aussi n’est pas bête. Mais on feint d’ignorer que malgré son état de veille et son intelligence, il a été cloué au pilori au lendemain de la publication de la liste du deuxième gouvernement.
Sauf à faire preuve de naïveté criarde, les attentes du Prd ont été déçues lamentablement. La plaie béante n’est pas connue du grand public parce qu’un accord officiel ne lie pas les deux hommes.
Cela n’est que le premier coup d’une longue série sur le chemin de la mise à mort du Prd. Et on ne trahit aucun secret en révélant que Luc Atrokpo du Prd, c’est le député Augustin Ahouanvoébla. Ce qui est arrivé à la Renaissance du Bénin et la famille Soglo peut facilement arriver au Prd et à maître Adrien Houngbédji.
Les hostilités ont commencé avec le rejet des comptes du maire de Porto-Novo par un préfet Prd pur-sang, une chose que les juristes qualifient de précédent grave, et que beaucoup ne perçoivent pas encore. Patrice Talon agit comme un serpent venimeux.
Le grand perdant dans cette guerre douce à peine perceptible, c’est le président du Parlement, il peut sauter en l’air et se briser la côte arrivé au sol.
Pourquoi?
On y reviendra.
Dine ABDOU.